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Wall Street décroche, succombant à un vent de pessimisme

Wall Street décroche, succombant à un vent de pessimisme

La Bourse de New York a succombé à un vent de pessimisme vendredi, les grands indices boursiers chutant de quelque 2% malgré une dernière salve globalement positive de résultats d'entreprises: le Dow Jones a plongé de 1,96% et le Nasdaq de 2,15%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a décroché de 318,24 points à 15.879,11 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 90,70 points à 4.128,17 points.

Il s'agit de la plus forte perte en points et en pourcentage de l'indice Dow Jones depuis le 20 juin.

L'indice élargi S&P 500 s'est replié de 2,09% (-38,17 points) à 1.790,29 points, repassant au-dessus du seuil technique de 1.800 points pour la première fois depuis le 17 décembre.

Dans le rouge dès l'ouverture, les indices boursiers américains se sont enfoncés en territoire négatif au fil de la séance, dans un marché largement pris en main par les vendeurs.

La volatilité, mesurée par l'indice VIX dit "indice de la peur", a décollé de 29,85% au cours des échanges après un début de séance relativement calme.

"Il est difficile de dire ce qu'il se passe réellement, mais clairement les investisseurs ne sont pas contents et ils se sont servis des nouvelles des derniers jours pour vendre après un début d'année décevant sur le marché d'actions", a commenté Dan Greenhaus, de BTIG.

Comme pour le reste des bourses mondiales, la nouvelle de la contraction de la production manufacturière chinoise en janvier pour la première fois depuis six mois et le décrochage des devises de pays émergents comme en Argentine et en Turquie ont contribué à la mauvaise humeur des courtiers.

A Wall Street, de nombreux investisseurs pointaient également du doigt la nécessité d'une "correction technique", estimant que les indices boursiers étaient nettement surévaluées après une année de records en 2013, de "10% à 20%, selon certains", à noté Jack Ablin, de BMO Private Bank. "Mais il ne s'agit en aucune sorte d'un début de crise", selon lui.

En effet, le S&P 500, qui rassemble 500 grandes entreprises cotées aux Etats-Unis, "n'est est jamais qu'à 3% en deçà de son dernier record du 15 janvier, ce qui est beaucoup, sans être catastrophique", a estimé M. Greenhaus.

"Est-ce la crainte d'une crise du marché des changes (après un effondrement du peso argentin notamment jeudi)? La déception de perspectives moins bonnes que prévu des entreprises américaines? De craintes liées au ralentissement du soutien de la Fed (Réserve fédérale américaine) à l'économie?", s'est interrogé Patrick O'Hare, du site d'information financière Briefing.com. Une chose est certaine, selon lui, sur les marchés financiers, "on tend à vendre d'abord et à poser des questions après".

Les résultats d'entreprises étaient pourtant globalement positifs vendredi, ont noté les experts de Charles Schwab, citant les résultats de Microsoft et de Starbucks notamment, mais ils ont été ignorés.

Le marché obligataire a encore progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,735% contre 2,773% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,651% contre 3,681% à la précédente clôture.

ppa/sl/rap

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