Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

USA : la justice ordonne de débrancher une femme enceinte morte cérébralement

USA : la justice ordonne de débrancher une femme enceinte morte cérébralement

La justice a ordonné vendredi qu'une jeune femme morte cérébralement et maintenue en vie parce qu'enceinte, soit débranchée conformément aux voeux de sa famille et contre celui de l'hôpital du Texas (sud) qui la traitait.

Un juge du comté de Tarrant a déclaré Marlise Munoz, 33 ans, légalement morte et ordonné qu'elle ne soit plus maintenue en vie artificiellement, comme le demandait son époux Erick Munoz devant la justice.

La jeune femme doit être débranchée d'ici lundi 17H00 (23H00 GMT), selon le jugement.

Le sort tragique de la jeune femme avait fait récemment la Une des journaux américains alors que famille et hôpital se disputaient sur la conduite à suivre.

Marlise Munoz, une femme de 33 ans alors enceinte de 14 semaines, s'était effondrée chez elle en pleine nuit le 26 novembre dernier, victime vraisemblablement d'une embolie pulmonaire alors qu'elle s'était levée pour s'occuper de son fils aîné, âgé de 15 mois.

Hospitalisée au John Peter Smith (JPS) Hospital de Fort Worth, elle y avait été prononcée en état de mort cérébrale mais gardée artificiellement en vie car enceinte, comme le veut la loi du Texas.

Le très conservateur Texas est l'un des 12 Etats ayant adopté une réglementation stricte obligeant la poursuite du maintien en vie, quelle que soit l'avancée d'une grossesse.

Vendredi, l'hôpital a fait savoir dans un communiqué "qu'il était sensible à l'impact potentiel que pouvait avoir cette décision de justice sur les parties en présence et allait consulter le bureau du procureur".

Mercredi, les avocats de la famille avaient fait savoir que le foetus qu'elle portait, aujourd'hui de 22 semaines, était "distinctement anormal", ce que la famille craignait depuis l'accident.

"Même à ce stade précoce, les extrémités du bas du corps sont déformées à tel point qu'on ne peut déterminer le sexe", avaient précisé les avocats, en expliquant que le foetus avait été "privé d'oxygène durant une période indéterminée (lors de l'embolie de sa mère).

L'association Compassion et Choix, qui milite en faveur du droit à vouloir mourir, a indiqué que "cette histoire tragique va bien au-delà d'un cauchemar vécu par une famille".

ff/rap

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.