Le régime syrien, s'il se retire de la conférence de paix de Genève, serait responsable de l'échec des négociations, a affirmé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
"S'ils se retirent, ils prendront la responsabilité d'un échec", a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, en réponse à une question sur les menaces des représentants de Bachar al-Assad.
La France continue d'espérer que la conférence en Suisse aboutisse à la formation d'un gouvernement de transition, a-t-il ajouté. Elle souhaite aussi l'adoption de "mesures de confiance" telles que la libération de prisonniers, un cessez-le-feu, l'amplification de l'aide humanitaire et l'accès humanitaire à certaines parties du territoire, a-t-il précisé.
Vendredi, l'opposition syrienne a refusé de s'asseoir à la même table que le régime, arguant du fait que le gouvernement syrien devait accepter le principe d'un gouvernement de transition sans Assad avant toute négociation directe.
Face à cette position, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a informé le médiateur international Lakhdar Brahimi que sa délégation "quittera Genève si des séances de travail sérieuses ne sont pas tenues demain" samedi.
La France juge qu'"il n'y a pas de solution autre que politique". "Il faut qu'on arrive à rapprocher l'opposition modérée et certains éléments du régime et Bachar n'a pas sa place, évidemment, dans ce schéma", a réitéré vendredi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Dans un entretien à la chaîne i-Télé, le ministre a aussi qualifié d'"absolument surréaliste" la position défendue par Walid Mouallem mercredi à Montreux. "A l'entendre, M. Bachar al-Assad n'était responsable de rien, tous les gens qui étaient contre Bachar al-Assad y compris les bébés, les femmes, etc, étaient des terroristes". "Le premier jour c'était très tendu, mais ça ne peut être autrement quand on voit le comportement de Bachar", a-t-il ajouté.
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