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Le Premier ministre japonais renouvelle son offre de dialogue à Pékin et Séoul

Le Premier ministre japonais renouvelle son offre de dialogue à Pékin et Séoul

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a renouvelé vendredi son offre de dialogue à la Chine et la Corée du Sud, pays avec lesquels les relations sont au plus bas depuis plus d'un an.

"Ma porte est toujours ouverte. Malheureusement nous n'avons pas été capables d'organiser des réunions au sommet avec la Chine", a-t-il déclaré devant le parlement japonais.

"Le Japon et la Chine sont inséparables. Je continuerai à faire des efforts pour améliorer nos relations en appelant (la Chine) à revenir aux principes d'une relation mutuellement bénéfique basée sur des intérêts stratégiques communs", a encore plaidé M. Abe.

Ce n'est pas la première offre du genre que formule M. Abe. La dernière en date remonte au 19 janvier, mais avait été accueillie par une fin de non recevoir tant à Pékin que Séoul.

Les deux capitales écartent d'autant plus un telle idée qu'elles ont été courroucées par le déplacement fin décembre de Shinzo Abe au sanctuaire shintoïste Yasukuni de Tokyo, où sont honorés 2,5 millions de morts tombés pour le Japon, mais surtout 14 criminels de guerre condamnés après 1945.

Malgré ses assurances sur le but pacifiste de son déplacement, le premier d'un chef de gouvernement japonais depuis 2006, Chine et Corée du Sud ont fustigé ce pèlerinage comme une insulte aux victimes des atrocités commises par les troupes nippones dans la première moitié du XXe siècle.

Au Forum de Davos, M. Abe a encore répété mercredi que le Japon "a fait le serment de ne plus jamais faire la guerre", alors que les pays voisins l'accusent régulièrement de penchants militaristes.

Dans son offensive de charme, Shinzo Abe n'a pas oublié de marquer le Nouvel An chinois en rappelant dans un communiqué que le commerce bilatéral sino-japonais est passé de 1,1 à 333,7 milliards de dollars par an depuis la normalisation des relations diplomatiques entrez les deux pays il y a 40 ans.

Mais dans son discours devant le Forum Economique Mondial il avait toutefois mis en garde contre une course aux armements en Asie et contre "l'expansion militaire" dans cette partie du monde, sans citer directement la Chine, ni faire référence au conflit territorial sino-japonais en mer de Chine orientale.

Vendredi, devant la Diète japonaise, M. Abe l'a en revanché évoqué: tout en renouvelant son offre de dialogue à Pékin il a averti que Tokyo ne fera aucune concession à propos d'un petit archipel inhabité en mer de Chine orientale, les Senkaku, revendiqué par la Chine sous le nom de Diaoyu.

Outre des questions liées à l'Histoire, ces quelques îlots sont au coeur de la détérioration très nettes des relations entre les deux pays, faisant redouter un incident armé à tout moment.

Ces tensions régionales notamment entre la Chine et le Japon, respectivement 2e et 3e économies mondiales, préoccupent d'ailleurs fortement les Etats-Unis qui tentent de calmer le jeu entre son allié japonais et Pékin.

Dans un rare accès de mauvais humeur, Washington avait publiquement critiqué la visite de M. Abe au sanctuaire Yasukuni.

Vendredi, le secrétaire d'Etat adjoint William Burns était à Tokyo dans le but de recoller les morceaux, après avoir effectué des arrêts à Séoul et Pékin.

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