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Le Drian juge "indispensable" le partenariat avec les Etats-Unis en Afrique

Le Drian juge "indispensable" le partenariat avec les Etats-Unis en Afrique

Le partenariat entre la France et les Etats-Unis est "indispensable" en Afrique pour faire face à la menace de recomposition de groupes jihadistes dans la bande sahélienne, a affirmé vendredi à Washington le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

"Il y a une zone de grande circulation de groupes terroristes dans toute la zone saharo-sahélienne et ces actions terroristes peuvent remettre en cause notre propre sécurité", a expliqué le ministre français lors d'une intervention devant le CSIS, un centre américain de réflexion et d'études stratégiques.

Pour faire face à ces menaces, "le partenariat entre la France et les Etats-Unis est tout à fait indispensable" et a déjà été "fructueux" ces derniers mois, a-t-il jugé.

Les Etats-Unis ont notamment fourni un soutien en matière de ravitaillement en vol, de transport aérien et de renseignement lors de l'opération française au Mali début 2013. Ils ont aussi transporté des contingents burundais et rwandais vers la Centrafrique, où la France est engagée aux côtés d'une mission militaire africaine.

Ce thème du renforcement de la coopération franco-américaine au Sahel est au coeur de la visite du ministre français à Washington, où il s'est entretenu avec son homologue Chuck Hagel, avec le patron du renseignement américain (DNI) James Clapper et avec la conseillère du président pour la sécurité nationale, Susan Rice.

Pour M. Le Drian, ce partenariat doit notamment se renforcer "dans le domaine opérationnel", mais aussi dans le domaine de la formation des armées africaines.

La visite du ministre vise aussi à présenter aux Américains le redéploiement du dispositif français au Sahel, où seront stationnés 3.000 hommes autour de quatre pôles principaux à Gao (Mali), N'Djamena (Tchad), Niamey (Niger) et Ouagadougou (Burkina Faso).

"Cette autoroute des trafics présente des menaces permanentes, non seulement pour le Mali, mais aussi pour les pays voisins jusqu'à la Libye, qui est pour nous une source d'inquiétude", a-t-il fait valoir.

Nombre de combattants islamistes qui ont fui le Mali début 2013 ont trouvé refuge dans le sud libyen.

Le redéploiement français doit notamment servir à se "prémunir demain contre le risque d'un chaos libyen", a martelé le ministre.

Les nouvelles autorités de Tripoli peinent à mettre en place une armée et une police capables de restaurer l'ordre dans un pays où circule une grande quantité d'armes et où des milices s'opposent.

La situation dans le pays inquiète également Washington, qui a décidé d'assurer la formation de 5 à 8.000 membres des forces de sécurité.

Lors d'une conférence de presse avec son homologue américain au Pentagone, le ministre français a évoqué "l'exaspération de la population et la possibilité d'une explosion de violence" en Libye.

"La situation ne permet pas une lutte contre les organisations terroristes comme il conviendrait de la mener", a-t-il regretté.

Selon lui, "la solution passe par une stabilisation politique", un soutien à la sécurisation des frontières et à la "reconstruction de l'armée régulière libyenne. C'est un travail de très longue haleine".

mra/are

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