La première dame française, Valérie Trierweiler, soumise à une cure de repos de quinze jours après la révélation d'une liaison du président avec une actrice, sera dimanche à Bombay pour soutenir une ONG, alors que la clarification sur son couple promise par François Hollande se fait toujours attendre.
L'annonce de ce voyage de deux jours par l'entourage de la première dame relance le feuilleton et alimente les spéculations sur la situation du couple présidentiel, sous forte pression médiatique depuis la révélation le 10 janvier par un magazine people d'une liaison entre le chef de l'Etat, 59 ans, et une actrice, Julie Gayet, 41 ans.
Ce déplacement à Bombay est pris en charge par l'organisation Action contre la faim, et non par la présidence française, et était prévu de longue date, a tenu à préciser vendredi l'entourage de Valérie Trierweiler. La première dame, journaliste au magazine Paris Match, s'est investie depuis plusieurs mois dans des causes humanitaires, en particulier la lutte contre l'enfance maltraitée et pour l'éducation.
Il s'agira de la première sortie publique de la première dame depuis la publication de photos volées de son compagnon, casqué et en scooter, se rendant chez Julie Gayet. Valérie Trierweiler, victime d'un "coup de blues", avait été dans la foulée hospitalisée en urgence. Après huit jours d'hôpital, elle avait poursuivi sa convalescence avec une semaine de repos supplémentaire dans une résidence présidentielle proche du château de Versailles, près de Paris.
Jeudi, l'avocate de la première dame a assuré que sa cliente et le chef de l'Etat, qui vivent officiellement ensemble depuis 2010 et ne sont pas mariés, "réfléchissent" à une "clarification" de leur situation. "Elle souhaite réellement que toute cette affaire puisse se résoudre pour en sortir le plus dignement possible", a affirmé notamment Me Frédérique Giffard au quotidien Le Figaro, laissant planer l'hypothèse d'une séparation.
Mais l'entourage de la Première dame a affirmé vendredi que celle-ci "désavou(ait)" Me Frédérique Giffard, qui "a parlé sans son accord et sans être mandatée".
Toutes ces déclarations alimentent le flou sur la situation du couple présidentiel, qui fait en France et à l'étranger les choux gras des caricaturistes et humoristes.
Si Valérie Trierweiler figurait toujours vendredi sur le site de l'Elysée en tant que Première dame, certains journaux jouaient sur des titres ambigus pour évoquer la fin du couple présidentiel.
Le quotidien Le Parisien annonçait ainsi en Une "première dame, c'est fini" avec une photo de Mme Trierweiler sur le perron de l'Elysée... pour évoquer un sondage indiquant que les Français ne souhaitent plus de première dame, pas de statut particulier et surtout plus de moyens pour les conjoints.
L'affaire de coeur du président français a soulevé un vif débat en France sur ces sujets. Aujourd'hui, rien n'est prévu officiellement pour le conjoint du président même s'il bénéficie de collaborateurs et de moyens financiers.
Valérie Trierweiler s'est déjà rendue en Inde en février 2013 pour accompagner François Hollande en visite officielle. Pays réputé conservateur, l'Inde avait pour l'occasion assoupli sa politique protocolaire en accueillant la compagne du chef de l'Etat avec les égards accordés aux épouses des présidents. La première dame avait notamment visité un foyer pour enfants des rues à New Delhi.
A Bombay, Valérie Trierweiler sera accompagnée d'une actrice, Charlotte Valandrey, engagée dans la cause du don d'organes et des greffes, elle-même greffée du coeur.
De marbre face au tourbillon médiatique et concentré sur son agenda politique, François Hollande a refusé jusqu'à présent d'évoquer le sort de son couple. Il s'est limité à promettre une clarification d'ici à son voyage d'Etat aux Etats-Unis le 11 février.
Vendredi, plusieurs médias français assuraient que cette visite s'effectuerait sans Valérie Trierweiler, même si cette dernière était invitée à l'origine par le couple Obama.
Depuis le début de l'affaire, François Hollande effectue seul ses déplacements. Il était en début de semaine en visite officielle aux Pays-Bas et sera lundi en visite d'Etat - le plus haut niveau dans le protocole - en Turquie. Vendredi, il était au Vatican pour une rencontre avec le pape François.
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