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Attentat contre la police égyptienne

Attentat contre la police égyptienne

Un attentat suicide devant le quartier général de la police égyptienne au Caire vendredi a fait au moins quatre morts, avant que d'autres explosions ne viennent souligner la fragilité de la situation en Egypte à la veille du troisième anniversaire du déclenchement de la révolution contre Hosni Moubarak.

L'attaque contre la Direction de la sécurité du Caire, qui abrite la police et la sécurité d'Etat, est l'une des plus audacieuses menées depuis des mois contre l'appareil d'Etat.

Un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée sur le parking du bâtiment. Quatre personnes dont trois policiers ont été tuées, rapportent les responsables de la sécurité. Le ministère de la Santé a fait état de 76 blessés.

La déflagration a endommagé le bâtiment et brisé les vitrines des boutiques alentour. Des éclats de bois et de métal ont été propulsés à des centaines de mètres à la ronde. La façade du Musée d'art islamique, à proximité, a été sérieusement touchée, selon un responsable cité par l'agence officielle de presse Mena.

Un journaliste de Reuters dit avoir entendu une fusillade après l'explosion. Citant des témoins, la télévision officielle affirme que des hommes circulant à moto ont ouvert le feu sur le bâtiment de la police.

Quelques heures plus tard, deux autres explosions ont secoué la capitale. Dans le quartier de Dokki, on fait état d'un mort. Une autre explosion près d'un cinéma sur la route menant aux pyramides a également fait un mort.

Des affrontements ont éclaté par ailleurs entre des partisans du président déchu Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, et les forces de sécurité, au Caire et dans d'autres villes du pays, dont Alexandrie, Ismaïlia, Suez et Beni Souef, faisant au moins onze morts.

Trois ans après Moubarak

L'attentat contre la Direction de la sécurité, qui n'a pas été revendiqué, et les autres attaques surviennent à la veille du troisième anniversaire du soulèvement qui aboutit le 11 février 2011 à la chute du président Hosni Moubarak.

Dans un communiqué, le Premier ministre, Hazem el Beblaoui, a condamné ce bain de sang et dénoncé la volonté de « forces terroristes » de mettre en échec la transition engagée depuis l'éviction de Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier.

Après l'adoption par référendum d'une nouvelle Constitution, à la mi-janvier, des élections présidentielle et législatives doivent être organisées prochainement en Egypte.

Les services du président par intérim, Adli Mansour, ont promis de « venger les martyrs » de la Direction de la sécurité.

Les attaques de militants islamistes contre les forces de l'ordre se sont multipliées depuis que l'armée a déposé Mohamed Morsi à la suite de grandes manifestations contre le régime des Frères musulmans.

Les autorités intérimaires ont engagé une répression implacable contre la confrérie, dont plusieurs milliers de partisans ont été tués ou arrêtés.

Les Frères musulmans, qui assurent ne pas recourir à la violence, sont classés depuis décembre comme une organisation terroriste à la suite d'un attentat contre un QG de la police à Mansoura, dans le delta du Nil, qui a coûté la vie à 16 personnes. La confrérie a condamné cette attaque revendiquée par un groupe armé basé dans le Sinaï, Ansar Bayt al Makdis.

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