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Un islamiste allemand comdamné à 7 ans de prison

Un islamiste allemand comdamné à 7 ans de prison

Un Allemand d'origine turque, engagé auprès d'islamistes militants au Pakistan et en Somalie et qui avait émis au téléphone une menace d'attentat contre la chambre des députés (Bundestag), a été condamné jeudi à sept ans de prison.

En novembre 2010, Emrah Erdogan, 25 ans, avait affirmé au téléphone à la police fédérale que des militants d'Al-Qaïda allaient perpétrer un attentat au Reichstag, siège du Bundestag, chambre basse du parlement allemand.

Selon un communiqué, le tribunal de Francfort a reconnu cet homme marié et père de deux fils coupable d'"appartenance à deux organisations terroristes étrangères" --Al-Qaïda dans la zone tribale du Waziristan du Nord au Pakistan et leurs alliés, les insurgés islamistes somaliens shebab.

Le jeune délinquant, déjà condamné pour des larcins et des coups et blessures, avait rejoint en avril 2010 les combattants djihadistes au Waziristan du Nord pour les aider à lever des fonds et à trouver de nouvelles recrues.

Quatre mois plus tard, Erdogan avait convaincu son frère Bunyamin de le rejoindre. Ce dernier, âgé de 20 ans, s'était porté volontaire pour un attentat suicide mais avait été tué lors d'une attaque de drones qui visait une réunion d'Al-Qaïda.

En novembre 2010, Erdogan avait formulé au téléphone plusieurs menaces d'attentats --dont celle contre le Bundestag-- en Allemagne et au Pakistan, entraînant la mobilisation des forces de sécurité allemandes dans les bâtiments publics, gares et aéroports.

En février 2011, il avait rejoint les insurgés islamistes somaliens shebab, et avait été encore une fois chargé du recrutement. Après un an en Somalie, il était parti pour la Tanzanie où il avait été arrêté en juin 2012 et extradé en Allemagne.

Avant d'être arrêté, Erdogan avait longtemps été dans la ligne de mire des autorités allemandes qui avaient intercepté ses conversations téléphoniques et ses e-mails, selon un communiqué du tribunal.

Le parquet avait requis neuf ans d'emprisonnement pour Erdogan. La défense avait estimé que ce dernier était surtout un "grand baratineur", dupé par Al-Qaïda et manipulé par le mouvement islamiste shebab, qui aimait harceler les autorités par des menaces "complètement irréalistes".

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