Stanislas Wawrinka, après d'être qualifié pour la finale de l'Open d'Australie, jeudi à Melbourne, a avoué que ce serait "fabuleux de jouer une finale entre Suisses" avec Roger Federer, qui affronte Rafael Nadal dans l'autre demi-finale vendredi.
Q : Pouvez-vous décrire vos émotions en ce moment ?
R: "Je me sens super bien. C'est fantastique. Je ne pensais pas faire une finale en Grand Chelem un jour dans ma carrière. Ca arrive aujourd'hui et j'en suis très heureux. J'ai travaillé si dur depuis tant d'années pour améliorer mon jeu."
Q : Qu'est-ce qui a rendu ça possible ?
R : "Je suis au summum de ma carrière. Déjà l'an dernier, j'avais le sentiment que je jouais mieux, que je supportais mieux la pression. Je suis plus mature. J'ai 28 ans, je suis sur le circuit depuis 10 ans. C'est le moment pour moi de jouer mon meilleur tennis."
Q : Il doit bien y avoir un moment où vous avez pensé qu'il était possible d'atteindre cette finale ?
R : "Après la demi-finale à l'US Open (en 2013, Ndlr), je savais que j'en étais proche. Mais encore loin en même temps. J'étais déçu d'avoir perdu contre Novak (Djokovic), mais je savais que j'étais tout près d'avoir le niveau. Mais une finale en Grand Chelem, ça me paraissait quand même encore loin, ce n'était pas un objectif. C'est difficile d'en faire un but quand il y a des joueurs comme Novak, Rafa, Roger ou Andy (Murray) devant. Je savais que je pouvais battre les meilleurs, mais pour être en finale il faut le faire plusieurs fois."
Q : Un seul point vous a séparé de Berdych. Vous sentiez que c'était très serré ?
R : "Oui, on était très proche, c'est sûr. C'était un match étrange. Je ne pense pas qu'on ait joué notre meilleur tennis, mais nous avons très bien servi. Ca allait très vite ce soir et ce n'était pas facile de prolonger les échanges et de le faire travailler. Jouer un match avec trois tie-breaks, c'est rare, mais j'ai essayé de rester agressif dans les tie-breaks, d'aller les chercher."
Q : Vous avez une préférence pour votre adversaire en finale ?
R : "Mes statistiques contre Rafa ne sont pas très bonnes, ni contre Roger. Mais ce serait fabuleux de jouer une finale entre Suisses, pour notre pays d'abord. C'est le meilleur joueur de l'histoire. Pour moi c'est ma première finale. Jouer contre Roger, ce serait vraiment fantastique."
Q : Comment pensez-vous que vous allez vivre cette finale ?
R : "Je ne sais pas comment je vais me sentir pour ma première finale. Je prends vraiment du plaisir. Je joue un bon tennis. Je sais que je serai prêt physiquement parce que j'aurai deux jours de repos. Le plus important c'est que mon jeu est en place. Je bouge bien, je suis très agressif, je sers bien, je trouve toujours une solution. Et ça me donne confiance."
Propos recueillis en conférence de presse
cyb/dhe