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Merkel critique Kiev mais rejette l'idée de sanctions

Merkel critique Kiev mais rejette l'idée de sanctions

La chancelière allemande Angela Merkel a critiqué jeudi le gouvernement ukrainien et lui a demandé de "protéger la vie" des manifestants après les violences qui ont fait cinq morts mercredi à Kiev, tout en rejetant l'idée de sanctions contre lui.

"Nous demandons au gouvernement ukrainien de garantir les libertés fondamentales, et particulièrement (...) le droit de manifester pacifiquement, de protéger la vie (des manifestants), de ne pas faire usage de violences", a déclaré la chancelière lors d'un point de presse, à l'issue d'un séminaire gouvernemental à Meseberg, près de Berlin.

Mercredi, des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants de l'opposition au président Viktor Ianoukovitch avaient fait 5 morts à Kiev.

"Nous sommes tout particulièrement inquiets, et pas seulement inquiets, mais indignés, de voir la façon dont des lois qui remettent en cause ces libertés fondamentales sont adoptées à la +va-vite+", a poursuivi Mme Merkel.

"C'est un devoir de tout gouvernement de permettre que s'expriment librement les opinions et cela n'est actuellement pas le cas, ou pas suffisamment le cas, en Ukraine, selon nous", a-t-elle ajouté.

Mme Merkel faisait référence à l'adoption la semaine dernière de lois renforçant les sanctions applicables aux manifestants, qui a relancé le mouvement de contestation.

La chancelière a toutefois adopté une attitude plus mesurée que l'Union européenne en rejetant l'idée de sanctions contre Kiev.

"Nous en avons parlé et aussi bien le ministre des Affaires étrangères (Frank-Walter Steinmeier) que moi estimons que des sanctions ne sont pas à l'ordre du jour pour le moment", a-t-elle déclaré.

Selon elle, tous les partenaires européens "ont pour préoccupation que des canaux de dialogues soient ouverts".

L'Union européenne avait laissé planer mercredi la menace de sanctions contre Kiev, par la voix du président de la Commission, José Manuel Barroso.

L'UE va "évaluer de possibles actions par l'Union européenne et les conséquences pour (ses) relations avec ce pays", avait-il déclaré.

Il avait toutefois jugé "prématuré" de dire quelles pourraient être les mesures européennes, affirmant seulement que l'UE avait à sa disposition "plusieurs instruments".

Mercredi, les Etats-Unis ont annoncé de premières sanctions, en révoquant les visas de plusieurs Ukrainiens "liés aux violences". Ils n'ont pas révélé l'identité ni la fonction de ces personnes, mais précisé qu'ils envisageaient "d'autres mesures contre les responsables des violences actuelles".

hap/aro/mr

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