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Journaliste au Honduras, un métier à haut risque (rapport)

Journaliste au Honduras, un métier à haut risque (rapport)

Les journalistes qui couvrent le crime organisé ou encore la corruption gouvernementale au Honduras peuvent le faire au prix de leur vie car au moins 32 d'entre eux ont été tués depuis 2009, selon le rapport d'une association publié jeudi.

La branche canadienne de l'association internationale de défense des écrivains PEN fait état de la montée de la violence dont sont victimes les journalistes depuis le coup d'Etat qui a renversé le président de gauche José Manuel Zelaya en juin 2009 et l'impunité dont semblent jouir leurs présumés agresseurs.

"Depuis juin 2009, au moins 32 journalistes honduriens ont été tués et un nombre encore plus grand continue de travailler dans un climat de peur et d'autocensure", relève le rapport intitulé "Honduras: le journalisme dans l'ombre de l'impunité".

"Le Honduras connaît une crise extrême. Il est urgent que le Honduras et la communauté internationale travaillent ensemble au renforcement de la règle de droit dans ce pays", a déclaré l'une des responsables de l'association, Marian Botsford Fraser.

"L'augmentation de la violence et l'impunité généralisée ont fait du Honduras l'un des pays les plus dangereux au monde. Bien que les cartels internationaux de la drogue soient en partie responsables de la hausse du taux d'homicides, la majeure partie de l'actuelle vague de violence est le produit des autorités de l'Etat", précise le rapport.

"La corruption au sein de la police atteint des niveaux alarmants" et les autres institutions de l'Etat semblent faire bien peu de cas "du problème de la violence et de l'impunité, avec pour conséquence une situation où personne n'a pour devoir de rendre justice aux victimes et à leurs familles".

Seulement deux des 38 meurtres de journalistes survenus depuis 2003 dans ce pays ont été élucidés et ont été punis, souligne encore le rapport.

jl/mbr/rap

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