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France: deux grands indicateurs économiques bien orientés

France: deux grands indicateurs économiques bien orientés

L'économie française, en particulier le secteur industriel, se porte un peu mieux selon deux enquêtes très suivies publiées simultanément jeudi, par l'Insee et la société Markit.

L'indicateur mesurant le climat des affaires dans l'industrie en France est resté stable en janvier, à 100 points, a indiqué l'Institut national de la statistique (Insee), en évoquant une "dynamique favorable" pour le secteur. Pour ce qui concerne les services, l'indicateur synthétique de l'Insee reste également inchangé, à 91 points en janvier, ce qui "indique toujours une dynamique conjoncturelle favorable".

L'Institut a par ailleurs publié son enquête trimestrielle dans l'industrie, qui est également plutôt optimiste puisque au quatrième trimestre 2013, les industriels anticipaient une "amélioration des demandes globale et étrangère".

Si l'Insee pointe, depuis des mois déjà, le début d'une reprise "poussive" en France, jusqu'à jeudi ses enquêtes divergeaient par rapport à celles de la société Markit qui reposent sur un échantillon plus réduit mais sont néanmoins très suivies par les marchés.

Cette tendance pourrait toutefois changer puisque l'indice composite PMI (qui mesure l'activité dans l'industrie et les services) établi par la société Markit pour la France s'est redressé en janvier à 48,5 points (contre 47,3 en décembre), un plus haut en 3 mois, selon un communiqué jeudi.

Contrairement à l'Insee, Markit n'en conclut pas pour autant que la reprise s'amorce en France. "La conjoncture reste morose dans le secteur privé français, l'activité continuant en effet de reculer en janvier, à un rythme toutefois moins soutenu qu'en décembre", souligne son économiste Jack Kennedy.

"L'économie française n'est pas dans une forme éblouissante", reconnait Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis Asset Management, "mais elle n'est pas non plus en rupture avec le reste de la zone euro", comme auraient pu le faire craindre les précédentes enquêtes de Markit notamment, souligne-t-il.

"Tout cela est très très mou", déclare également Frédérik Ducrozet, chez Crédit Agricole CIB, pour qui ces indicateurs indiquant "une croissance d'entre O,1% et 0,5% en rythme annuel", là où le gouvernement espère au moins 0,9% cette année.

Mais il trouve matière à espérer dans les données publiées ailleurs en zone euro, qu'il qualifie de "très encourageantes" et qui pourraient "porter la France", notamment la reprise dans les pays de la périphérie, Espagne en tête.

M. Ducrozet rappelle toutefois que si "la dynamique est bonne", il faut rester attentif à "l'héritage de la crise, en termes de dette ou de chômage", susceptibles de "peser sur la croissance potentielle à long terme".

aue/fpo/alc/fw

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