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Affaire de prostitution: les footballeurs Ribéry et Benzema fixés dans une semaine

Affaire de prostitution: les footballeurs Ribéry et Benzema fixés dans une semaine

Les footballeurs français Franck Ribéry et Karim Benzema, accusés d'avoir eu recours au service d'une prostituée mineure, la désormais célèbre Zahia, sauront jeudi prochain, le 30 janvier, s'ils sont relaxés comme l'a requis le parquet, a décidé jeudi le tribunal correctionnel de Paris.

Estimant qu'il n'était pas prouvé que le milieu offensif du Bayern Munich et l'attaquant du Real Madrid aient eu connaissance de la minorité de l'escort-girl, qui avait menti sur son âge, le procureur Jean-Julien Xavier-Rolai a demandé mercredi leur relaxe "pure et simple".

Si Franck Ribéry, 30 ans, a reconnu avoir eu une relation sexuelle en 2009 à Munich avec Zahia, il a nié pendant l'enquête l'avoir rétribuée, et même affirmé qu'il ignorait qu'il s'agissait d'une prostituée.

Karim Benzema, 26 ans, a quant à lui contesté la relation que Zahia affirme avoir eu avec lui en 2008 à Paris. Pour le procureur, "la réalité même" de cette relation est "à tout le moins douteuse".

Ni l'un ni l'autre n'ont assisté au procès, qui s'est ouvert lundi, pas plus que Zahia, qui a renoncée à être partie civile.

Le magistrat a en revanche requis des peines allant d'un an de prison avec sursis à trois ans, dont la moitié avec sursis, à l'encontre de cinq autres prévenus, poursuivis pour proxénétisme aggravé.

Jeudi, leurs avocats se sont succédés à la barre pour plaider la relaxe.

L'avocate de Kamel Ramdani, qui a organisé l'escapade munichoise lors de laquelle Zahia, accompagné d'une autre jeune femme, a rencontré Ribéry, a ainsi souligné "l'absence de charges" dans ce dossier. Elle a souligné que la "minorité" de Zahia n'était pas connue par son client, comme l'avait estimé la veille le procureur. Et l'autre jeune femme ne parle pas de rémunération pour ce voyage, simplement de 200 euros pour prendre un taxi, a-t-elle plaidé.

L'avocat d'Abousofiane Moustaïd, Yassine Bouzrou, a lui aussi plaidé la relaxe "au bénéfice du doute" de son client, accusé d'avoir joué un rôle d'entremetteur rétribué. Il a mis en doute la crédibilité des déclarations de Zahia, qui avait mis en cause son client.

Celui-ci, "lynché médiatiquement", a "déjà payé", selon Me Bouzrou.

Seul des prévenus à avoir voulu s'exprimer une dernière fois face au tribunal, "Abou" a déclaré: "si j'ai fait quelque chose qui aux yeux de la loi n'est pas légal, je ne le savais pas".

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