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RCA: il faut renforcer d'urgence la Misca pour éviter un génocide (ONU)

RCA: il faut renforcer d'urgence la Misca pour éviter un génocide (ONU)

Un haut responsable de l'ONU a appelé mercredi les pays africains à renforcer d'urgence leur force militaire en République centrafricaine (RCA) afin de prévenir un génocide.

"Il est urgent de soutenir le déploiement complet et effectif de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique, force de l'Union africaine)", a affirmé devant le Conseil de sécurité, le conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide Adama Dieng. "Les pays africains doivent d'urgence fournir des troupes pour cette Mission".

La Misca compte actuellement 4.400 hommes au lieu des 6.000 prévus, l'Union africaine peinant à réunir davantage d'effectifs. La France a envoyé depuis début décembre 1.600 soldats dans le cadre de l'opération Sangaris.

M. Dieng a aussi jugé "urgent d'intensifier le dialogue inter-religieux" entre chrétiens et musulmans, se déclarant "choqué par l'intensité de la haine entre ces communautés".

"Les incitations à commettre des violences sur une base religieuse ou ethnique et les attaques délibérées et ciblées contre les civils (..) indiquent un haut risque à la fois de crimes contre l'humanité et de génocide", a-t-il estimé.

S'adressant elle aussi au Conseil, la représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, a évalué à 6.000 le nombre d'enfants "qui pourraient être actuellement associés à des forces et des groupes armés". Elle a rappelé que les ex-rebelles de la Seleka et les milices anti-Balaka qui les combattent "ont activement recruté" des enfants-soldats pendant l'année écoulée et "les ont forcés à commettre des atrocités". L'insécurité a aussi déplacé près de 500.000 enfants dans le pays l'an dernier, a-t-elle ajouté.

Entre janvier et novembre 2013, au moins 4.530 cas de violence sexuelle "perpétrée par des hommes armés soupçonnés d'appartenir à la Seleka" à Bangui et dans plusieurs villes de province (Bossembélé, Damara, Mbaiki, Sibut), ont été recensés selon Zainab Hawa Bangura, réprésentante spéciale sur les violences sexuelles dans les conflits.

Elle a fait état de "nombreuses allégations" de violence sexuelle dans les camps de personnes déplacées, "dont la plupart abritent des membres de groupes armés". Les victimes ont peur de se plaindre en raison de la présence des éléments armés, a-t-elle expliqué.

avz/rap

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