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Montreux : Fabius dénonce les "élucubrations agressives" du chef de la diplomatie syrienne

Montreux : Fabius dénonce les "élucubrations agressives" du chef de la diplomatie syrienne

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a dénoncé mercredi devant la presse "les élucubrations longues et agressives" à la Conférence de paix à Montreux du chef de la délégation du gouvernement syrien, son homologue Walid Mouallem.

M. Fabius a déploré qu'alors que tous les participants sont d'accord pour accepter l'idée d'un gouvernement de transition, une "exception", le "représentant du gouvernement de Bachar al-Assad" s'est livré à "des élucubrations longues et agressives, contrairement à la position responsable et démocratique du chef de la Coalition" de l'opposition syrienne, Ahmad Jabra.

Laurent Fabius faisait référence aux propos musclés de Walid Mouallem qui a qualifié les négociateurs de l'opposition syrienne, assis en face de lui, de "traitres et d'agents" à la solde de l'étranger.

Le responsable syrien a également vertement sermonné le secrétaire d'Etat américain John Kerry lui déclarant que personne, "sauf le peuple syrien", ne peut décider du sort de Bachar al-Assad.

M. Fabius a également accusé Damas d'"alliance objective avec les terroristes", en référence aux groupes jihadistes qui contrôlent de larges zones en Syrie.

Interrogé sur le climat tendu depuis l'ouverture mercredi matin de la conférence de paix de Genève II, le ministre français a estimé qu'on ne pouvait pas parler de "dialogue de sourds". "Non, tout le monde entend sauf une délégation qui est sourde et aveugle".

"La situation est très difficile, on ne pouvait pas s'attendre à un lit de roses", a-t-il conclu.

La réunion de Montreux devrait en tout cas aider à préparer la réunion vendredi à l'ONU, à Genève, impliquant uniquement les deux délégations syriennes et l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue Arabe Lakhdar Brahimi.

Ce devrait être le début d'un long processus, de sept à dix jours dans une première étape, selon un membre de la délégation russe cité par l'agence Interfax.

kat/pjt/gg

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