Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'Équateur veut le départ de militaires américains affectés à l'ambassade

L'Équateur veut le départ de militaires américains affectés à l'ambassade

L'Équateur va demander le départ de militaires américains affectés à l'ambassade des États-Unis à Quito, où leur nombre est excessif, selon le président Rafael Correa.

"Ils sont environ 50. Comment peut-on le justifier ? Nous sommes en train d'agir à ce sujet", a déclaré M. Correa, un dirigeant socialiste qui entretient des relations tendues avec Washington, lors d'une réunion avec la presse étrangère à Quito.

Interrogé par l'AFP sur la possibilité d'exiger le départ du pays de ces militaires américains, le président équatorien a répondu par l'affirmative. "Nous sommes en train de le faire", a-t-il affirmé, sans préciser le nombre de soldats concernés.

"Malheureusement, ces gens sont infiltrés dans tellement de secteurs que ce qui est scandaleux apparaît comme normal", a encore insisté le chef de l'État, un des chantres de l'"anti-impérialisme" américain dans la région.

Le porte-parole de l'ambassade américaine à Quito, Jeffrey Weinshenker, a indiqué à l'AFP n'avoir pas encore reçu de "notification formelle" de la part du gouvernement de Quito. "Il y a environ 20 employés du département de la Défense des États-Unis, militaires et civils, assignés en Equateur et dûment accrédités. Toutes nos activités sont réalisées avec l'accord explicite des autorités équatoriennes", a-t-il précisé.

Un responsable américain à Washington a également confié à l'AFP que le chiffre de 50 militaires américains évoqués par Rafael Correa représentait "plus du double du chiffre réel" de militaires en poste à l'ambassade américaine à Quito.

Ce n'est pas le premier coup d'éclat du président équatorien contre la présence américaine dans le pays. En 2009, il avait décidé de ne pas renouveler l'accord permettant aux États-Unis d'opérer dans une base militaire anti-drogue située sur le territoire équatorien.

Plus récemment, M. Correa a fustigé l'aide apportée par la CIA à la Colombie lors d'un raid transfrontalier contre la guérilla des Farc en Équateur en 2008. Enfin il s'est aussi ému de la présence de militaires américains à bord d'un hélicoptère de l'armée équatorienne.

vel/pz/ai/mra/mdm

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.