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La France veut "reconstruire la confiance" avec les Comores (diplomate)

La France veut "reconstruire la confiance" avec les Comores (diplomate)

La France souhaite "reconstruire la confiance avec les Comores" notamment sur la question sensible de Mayotte, a déclaré l'ambassadeur de France Philippe Lacoste mercredi en présentant ses voeux à la presse.

"Il y a un différend: Mayotte, un sujet délicat et difficile, avec ses drames en mer [fréquents naufrages d'embarcations voulant se rendre à Mayotte ndlr]... L'objectif est de reconstruire la confiance, et cette confiance ne peut pas se faire du jour au lendemain", a déclaré M. Lacoste.

Mayotte est la quatrième île de l'archipel des Comores, revendiquée par Moroni, mais administrée par la France. Elle est devenue le 101ème département français en avril 2011, puis Région ultrapériphérique (Rup) de l'Union Européenne (UE) le 1er janvier dernier.

"Il y a une situation particulière à Mayotte", a dit le diplomate, estimant que "les Maorais doivent s'exprimer" dans tout règlement de ce conflit. "Rien ne pourra être fait sans eux... Il faut éviter qu'un fossé se creuse entre Mayotte et les autres îles".

Selon lui, cette confiance passe par "les échanges", culturels et économiques.

A une question sur une perception néocoloniale de la France, l'ambassadeur a répondu que "c'est aux nouvelles générations de reconstruire une nouvelle relation avec la France", évoquant au passage "un sujet d'intérêt commun", la diaspora comorienne en France, estimée à 300.000 personnes.

La population des Comores est estimée à environ 800.000 habitants.

Abordant l'aide au développement, l'ambassadeur a rappelé que "les Comores font partie des 15 pays prioritaires" de l'aide française.

Bilatérale, multilatérale (UE), ou décentralisée, l'aide française aux Comores est estimée à près de 12 millions d'euros en 2012.

Interrogé par l'AFP à l'issue de la rencontre, l'ambassadeur a souhaité "dépassionner cette question", espérant que "le bon contact personnel" entre les présidents comorien et français "pourrait faire avancer certains dossiers".

Le président comorien Ikililou Dhoinine avait effectué une visite officielle en France en juin 2013, concrétisée par une "Déclaration d'amitié" et la mise en place d'un Haut Conseil Paritaire (HCP) chargé de réfléchir sur le contentieux maorais.

am/cpb/jmc

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