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Irak: Maliki appelle les habitants d'Anbar à s'opposer aux insurgés

Irak: Maliki appelle les habitants d'Anbar à s'opposer aux insurgés

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé mercredi les habitants de la province d'Al-Anbar (ouest) en proie à des troubles à "prendre position" contre les insurgés, tandis que l'armée a annoncé avoir tué 50 activistes dans des raids aériens.

"Je demande à la population de la province --aux tribus, aux notables, à ceux qui vivent là-- de se tenir prêts à prendre position, à agir sérieusement contre ces malfrats", a-t-il affirmé dans son discours télévisé hebdomadaire.

Ces déclarations interviennent au moment où les forces gouvernementales mènent une offensive contre les insurgés qui ont conquis début janvier des quartiers entiers de Ramadi, chef lieu d'Al-Anbar,ainsi que la ville voisine de Fallouja.

Des diplomates, dont le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, ont appelé les autorités irakiennes à oeuvrer en faveur d'une réconciliation nationale, les insurgés étant enhardis par le mécontentement de la minorité sunnite qui s'estime discriminée par le gouvernement dominé par les chiites. Mais alors que des élections législatives sont prévues en avril, M. Maliki a opté pour une ligne dure.

Evoquant la situation à Fallouja, à 60 km à l'ouest de Bagdad, entièrement sous le contrôle d'insurgés, dont des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda), il a martelé: "Il est temps d'en finir avec cette question, et de mettre fin à la présence de gangs dans cette ville et de sauver les habitants du diable".

Des bombardements ont visé le sud et le centre de la ville mercredi, faisant un mort et dix blessés. Des habitants ont accusé l'armée de ce pilonnage, mais des responsables de la Défense ont nié.

Les forces gouvernementales -soldats, policiers, forces spéciales- appuyées par des combattants de tribus soutenant le gouvernement poursuivaient l'assaut qu'elles ont lancé dimanche contre Ramadi, à une centaine de km à l'ouest de Bagdad, selon un correspondant de l'AFP sur place.

L'armée a indiqué dans un communiqué que 13 insurgés y avaient été tués mardi dans des échanges de tirs.

Le ministère de la Défense a annoncé que des raids aériens menés mardi par l'armée sur la province d'Al-Anbar, avaient en outre tué 50 insurgés.

Les forces de sécurité ont "reçu un renseignement exact leur permettant de lancer des frappes aériennes douloureuses et efficaces contre des rassemblements terroristes à Al-Anbar hier (mardi) 21 janvier, tuant plus de 50 terroristes", selon un communiqué du ministère.

Parmi les insurgés tués se trouvaient plusieurs combattants étrangers originaires de pays arabes, et d'importantes quantités de munitions ont été détruites, a précisé le ministère sans plus de détails.

Alors que le gouvernement désignait jusqu'à récemment les combattants anti-gouvernementaux comme des membres d'Al-Qaïda, il utilise maintenant une autre terminologie, comme celle de "gangs".

Outre l'EIIL, d'autres groupes insurgés et des membres de tribus hostiles au gouvernement sont impliqués dans les heurts dans la province.

Les heurts ont été déclenchés par un assaut des forces de sécurité fin décembre contre un campement de protestataires sunnites anti-gouvernementaux installé depuis plus d'un an près de Ramadi.

L'ONU a fait état mardi de plus de 22.000 familles déplacées en raison des violences à Al-Anbar.

Ailleurs dans le pays, les violences ont fait huit morts mercredi, selon des sources médicales et au sein des services de sécurité.

Dans la périphérie ouest de Bagdad, au moins trois personnes ont été tuées par la chute d'obus de mortier dans un quartier résidentiel, tandis que des attaques dans les régions de Mossoul, Tikrit et Kirkouk (nord) faisaient cinq morts.

Ces violences portent à plus de 700 le bilan des morts en Irak depuis début janvier, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources médicales et officielles. Durant la totalité du mois de janvier 2013, moins de 250 personnes avaient péri.

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