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Syrie: les dates-clés du conflit

Syrie: les dates-clés du conflit

Plus de 130.000 morts, au moins 500.000 blessés, des millions de personnes déracinées et un pays en ruine. En près de trois ans, la révolte en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, écrasée dans le sang, s'est muée en une guerre civile destructrice.

--2011--

- 23 mars: La répression de manifestations à Deraa, noyau de la contestation dans le Sud, fait au moins 100 morts (témoins et militants des droits de l'Homme). Le mouvement y avait commencé après l'arrestation et la torture d'élèves soupçonnés d'avoir écrit des slogans anti-régime sur les murs de la ville.

Après la Tunisie, l'Egypte et la Libye, un mouvement de contestation a débuté en Syrie le 15 mars à la suite d'un appel à des manifestations pour "une Syrie sans tyrannie ni tribunaux d'exception".

- 30 juil: Création de l'Armée syrienne libre (ASL), dirigée par un colonel réfugié en Turquie. L'ASL est composée essentiellement de civils qui ont rejoint par la suite la rébellion, encadrés par des déserteurs.

- 18 août: Barack Obama et ses alliés occidentaux appellent Assad à partir et renforcent les sanctions contre son régime.

- 4 oct: Premier veto russo-chinois à un projet de résolution condamnant Damas pour la répression sanglante des manifestations. Deux autres suivent en 2012.

--2012--

- 1er mars: L'armée prend le contrôle du quartier de Baba Amr, bastion de la rébellion à Homs (centre), après un mois de siège et de bombardements (des centaines de morts, ONG). Déjà, fin juillet, l'armée avait mené une opération sanglante à Hama (nord), après d'immenses manifestations contre le régime.

- 30 juin: Accord à Genève entre les grandes puissances sur une transition politique, qui maintient le flou sur le sort d'Assad. Il n'a jamais été appliqué.

- 18 juil: Quatre hauts responsables en première ligne dans la répression de la révolte, dont le beau-frère d'Assad, sont tués à Damas dans un attentat, qui intervient au lendemain du lancement par les rebelles de l'ASL de la bataille de Damas. Le 20 juillet, les rebelles lancent la bataille d'Alep (nord).

En août, entrée massive en action des armes lourdes, dont les avions bombardiers.

- 11 nov: Les composantes de l'opposition signent, après d'intenses pressions occidentales et arabes, un accord pour constituer une Coalition nationale de l'opposition.

--2013--

- 14 fév: Les Gardiens de la révolution, garde prétorienne du pouvoir iranien, annoncent qu'un de leurs commandants a été tué par des rebelles. Leur chef avait admis en septembre que des "conseillers" militaires s'y trouvaient, tout en soulignant que cela ne signifiait pas "une présence militaire" de Téhéran.

- 5 juin: Le régime et son puissant allié, le mouvement chiite libanais Hezbollah, prennent aux rebelles la ville clé de Qousseir, près de la frontière du Liban, remportant une importante victoire.

La bataille de Qousseir va accentuer la tension confessionnelle, déjà vive dans la région, le régime d'Assad étant dominé par des membres de la minorité alaouite, une branche du chiisme, alors que les sunnites sont majoritaires en Syrie et dans le monde musulman.

- 21 août: Offensive dans deux zones contrôlées par les rebelles près de Damas. L'opposition et des pays occidentaux accusent le régime d'avoir tué des centaines de personnes en ayant recours à des gaz toxiques.

En septembre, un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien d'ici la mi-2014 écarte in extremis la menace d'une frappe américaine, brandie après l'attaque chimique.

--2014--

- 3 jan: Plusieurs coalitions rebelles --dont le puissant Front islamique créé en novembre 2013--, excédées par les exactions attribuées à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et sa volonté d'hégémonie, lancent une offensive contre le groupe jihadiste dans les zones contrôlées par la rébellion dans le Nord.

- 5 jan: Ahmed Jarba, un proche de l'Arabie saoudite, l'un des principaux soutiens de l'opposition, est reconduit à la tête de la Coalition nationale.

acm/bc/sw

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