Le ministre allemand de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel a présenté mardi ses plans de réduction de soutien aux renouvelables, qui vont plus loin qu'anticipé et doivent enrayer la hausse des prix de l'électricité.
Dans son premier grand discours consacré à ce sujet, le ministre social-démocrate du nouveau gouvernement d'Angela Merkel a esquissé devant les acteurs du secteur son projet de réforme de la loi EEG sur le soutien aux renouvelables, instrument central de la transition énergétique allemande.
Les principaux points du projet, qui doit être présenté en conseil des ministres mercredi, avaient déjà circulé. Ils prévoient la fin du "sur-subventionnement" des renouvelables, qui coûte selon M. Gabriel 24 milliards d'euros par an à l'économie allemande et amène celle-ci "à la limite de ses possibilités".
L'Allemagne est en train de débrancher ses centrales nucléaires et veut assurer 80% de sa consommation d'électricité avec les renouvelables d'ici 2050, contre 25% actuellement.
A partir de 2017, le montant des aides doit être défini par un système d'appel d'offres qui mettra les producteurs en concurrence. Ceux-ci devront en outre à terme vendre eux-mêmes leur courant sur le marché. Pour le moment l'électricité verte est prioritaire pour alimenter le réseau, à prix garanti.
M. Gabriel a promis de freiner ainsi la hausse des prix de l'électricité, mais pas de les faire baisser.
Le nouveau gouvernement veut également conserver le régime de faveur des entreprises grosses consommatrices d'énergie, a assuré M. Gabriel. Cette disposition est toutefois dans le collimateur de Bruxelles, et devra être aménagée pour satisfaire ses services de la Concurrence.
M. Gabriel a promis de se pencher "au cours du premier semestre" sur un autre sujet crucial pour les producteurs, EON et RWE en tête, à savoir l'élaboration d'un mécanisme qui assure la rentabilité de leurs centrales fossiles indispensables pour assurer son approvisionnement les jours sans vent et sans soleil.
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