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Guinée: consultations en cours pour un nouveau gouvernement

Guinée: consultations en cours pour un nouveau gouvernement

Des consultations étaient en cours lundi en Guinée pour la formation du gouvernement de Mohamed Saïd Fofana, reconduit à son poste de Premier ministre, a appris l'AFP de sources concordantes à Conakry.

Plusieurs responsables politiques, dont d'anciens ministres, ont confié à l'AFP avoir été approchés en vue de la formation de la prochaine équipe gouvernementale, et une source officielle haut placée a également indiqué que des consultations étaient en cours.

Mais aucune des sources n'a pu en préciser la durée. Cela prendra "le temps qu'il faudra", a simplement dit la source officielle.

Mohamed Saïd Fofana, 62 ans, économiste de formation, avait été nommé Premier ministre en décembre 2010, quelques jours après l'investiture d'Alpha Condé comme président.

M. Fofana avait démissionné avec l'ensemble de son gouvernement le 15 janvier, moins de quatre mois après les élections législatives du 28 septembre 2013. Il a été reconduit samedi à son poste par le président Condé.

Dans une déclaration diffusée lundi par la télévision publique guinéenne, il a fait état d'"attentes nombreuses" au plan social notamment, et promis de "s'attaquer à certaines anomalies en matière de gouvernance", sans toutefois se prononcer sur les consultations pour la formation de sa nouvelle équipe.

"Au jour d'aujourd'hui, les attentes sont nombreuses même si au cours des trois premières années" du mandat du président Alpha Condé, "nous avons pu stabiliser la situation macro-économique, les besoins socio-économiques sont énormes et pour certains incompressibles", a-t-il affirmé dans cette déclaration enregistrée dimanche, selon une source à la télévision.

"A court terme, nous devons engager des actions et de grands investissements à fort impact économique, social et, pourquoi pas, politique, pour aller au-devant des besoins des citoyens. Il faut qu'il y ait plus d'eau, plus d'énergie pour les populations, plus de routes, plus d'infrastructures sanitaires et scolaires", a-t-il dit.

"Il faut aussi s'attaquer à certaines anomalies en matière de gouvernance surtout au niveau de l'Administration publique. Il faut aussi s'attaquer aux mauvaises habitudes notamment la corruption, les détournements des biens public", ainsi que "créer de l'emploi pour la jeunesse", a-t-il poursuivi, soulignant que c'est "ce que le chef de l'Etat (Condé) souhaite".

La démission de Mohamed Saïd Fofana avait été précédée, deux jours auparavant, de l'installation de l'Assemblée nationale issue des élections, remportées par le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), parti du président Alpha Condé.

Le RPG a remporté 53 sièges de députés sur 114, mais s'est assuré, avec cinq alliés, la majorité absolue.

Les législatives, les premières depuis 2002, auraient dû se tenir dans les six mois suivant l'investiture en décembre 2010 d'Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de Guinée.

Mais elle avaient été souvent repoussées tant la méfiance était grande entre le chef de l'Etat et ses opposants, dans un pays à l'histoire marquée par les violences politiques et militaires, les coups d'Etat et la répression sanglante des manifestations, et où les divisions politiques recoupent souvent les dissensions ethniques.

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