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Edition chinoise du Rapport de Pilecki, prisonnier volontaire à Auschwitz

Edition chinoise du Rapport de Pilecki, prisonnier volontaire à Auschwitz

Le Rapport de Witold Pilecki, officier polonais qui s'est fait volontairement enfermer dans le camp nazi d'Auschwitz pour s'en évader et informer le monde de ses atrocités, paraît en traduction chinoise, indique lundi l'Institut de la Mémoire nationale polonais (IPN).

"La maison d'édition taïwanaise Acropolis offrira cette publication aux lecteurs chinois à partir du 22 janvier", précise sur son site internet l'institut IPN qui instruit en Pologne les crimes nazis et communistes.

Le capitaine Pilecki était arrivé en septembre 1940 au camp d'Auschwitz, installé par l'Allemagne nazie dans le sud de la Pologne. Il en envoyait régulièrement aux autorités polonaises clandestines, par divers stratagèmes, des comptes-rendus détaillés, transmis ensuite aux Britanniques.

Il y a décrit, avec des détails cruels, le fonctionnement de cette "usine de la mort", devenue le symbole de l'Holocauste des Juifs européens.

Witold Pilecki s'est évadé d'Auschwitz en avril 1943, pour rejoindre la Résistance polonaise et lutter contre les nazis, puis contre le pouvoir communiste imposé à la Pologne par Moscou après la guerre. Arrêté, torturé, il fut exécuté dans une prison de Varsovie le 25 mai 1948. Il n'a été réhabilité qu'après la chute du communisme en 1989.

Longtemps occulté, son rapport rédigé en polonais a été jusqu'ici traduit en anglais et en allemand, selon IPN.

"Nous, les Taïwanais, nous avons lu et regardé bien des récits sur Auschwitz, mais le nom de Pilecki n'y a jamais été cité (...) Nous connaissons l'histoire de la Seconde guerre mondiale mais pas le personnage de Pilecki, un vrai héros de notre époque. C'est la raison pour laquelle nous publions son Rapport en chinois", a déclaré la propriétaire des éditions Acropolis, Patience Huang, citée par IPN.

Un million de Juifs européens ont été tués à Auschwitz-Birkenau, ainsi que 70.000 à 75.000 Polonais non juifs, 21.000 Tziganes, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 à 15.000 autres prisonniers, selon les données du musée du camp.

mrm/mc/ros

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