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Signes religieux: le PLQ fait le point aujourd'hui

Signes religieux: le PLQ fait le point sur sa position lundi
Radio-Canada

Elle aurait aimé rester, mais la députée de La Pinière, Fatima Houda-Pepin, ne se sent plus la bienvenue au sein du caucus du Parti libéral du Québec.

Le chef libéral lui avait lancé un ultimatum plus tôt lundi : soit elle se ralliait à la position du parti, soit elle le quittait. Mme Houda-Pepin a choisi ses convictions, a-t-elle indiqué à la sortie d'une réunion du caucus. Cette rencontre visait à définir la position du parti sur le port des signes religieux par les employés de l'État.

La députée de confession musulmane déplore que le « Parti libéral de M. Couillard » ne lui donne plus « la liberté d'action » pour continuer sa lutte contre l'intégrisme religieux.

Mme Houda-Pepin affirme qu'elle continuera de siéger comme députée de La Pinière. Elle entend aussi consulter ses électeurs de Brossard, une communauté fortement multiculturelle.

Entouré de tous les députés libéraux, le chef Philippe Couillard s'est défendu d'avoir exclu Mme Houda-Pepin du caucus.

M Couillard a indiqué que tous les députés avaient demandé à leur collègue de La Pinière de rester lors de la réunion du caucus qui a duré près de cinq heures. « Ça n'a pas été possible pour elle d'accepter de faire des compromis sur la position qui est la nôtre », a-t-il résumé.

« Je n'ai pas entendu de sa bouche les mots que je souhaitais entendre : "solidarité" et "ralliement", a-t-il ajouté. Comme parti politique, il faut à un moment dire que ça se termine, il faut prendre des décisions. Mme Houda-Pepin a pris la sienne. »

Quant à la position du Parti libéral sur le port des signes religieux, elle sera présentée demain. Philippe Couillard avait confié à un comité présidé par le député et ex-bâtonnier du Québec, Gilles Ouimet, le soin de déterminer jusqu'où devrait aller l'interdiction des symboles religieux dans l'administration publique.

La semaine dernière, les libéraux ont notamment fait savoir qu'ils étaient contre le port du tchador - voile qui recouvre tout le corps sauf le visage - par les enseignantes et les éducatrices, mais pas nécessairement pour les autres employées de l'État. Une position en demi-ton qui a placé le PLQ en porte-à-faux face au gouvernement Marois, qui défend son projet de charte des valeurs interdisant le port de signes religieux dans la fonction publique.

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