Les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé lundi le lancement d'une opération militaire de l'Union européenne en Centrafrique, en appui aux forces africaine et française, a-t-on appris de sources diplomatiques.
"Il y a eu accord entre les ministres sur une mission en République centrafricaine", a indiqué une source diplomatique. L'accord s'est fait "à l'unanimité", a précisé une deuxième source.
Les ministres de l'UE, réunis à Bruxelles, se sont aussi entendus sur le concept de gestion de crise. L'état-major de l'UE doit maintenant dresser la liste des besoins et voir avec les Etats membres comment ils peuvent contribuer à la mission européenne.
Une source européenne a évoqué l'arrivée des premiers éléments sur le terrain fin février.
Le nombre de soldats européens pourrait s'élever à environ 500, pour aider les forces africaine et française présentes dans le pays à sécuriser Bangui, notamment la zone de l'aéroport.
Jusqu'à présent, aucun pays n'a formellement annoncé qu'il était disposé à déployer des soldats, à l'exception de l'Estonie, prête à en envoyer jusqu'à 55.
Déjà engagée avec 1.600 hommes sur le terrain, la France a proposé d'être la "nation-cadre" de la mission et devrait donc y participer au niveau de l'état-major et des effectifs.
A son arrivée à la réunion, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a réaffirmé que son pays, qui apporte déjà un soutien logistique, était "prêt à faire plus, dans un cadre européen".
L'Allemagne étudie "des possibilités de soutien plus appuyées" mais l'envoi de troupes semblait lundi peu probable, selon des sources diplomatiques.
jri-jlb/csg/jh