Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Bangkok songe à décréter l'état d'urgence

Bangkok songe à décréter l'état d'urgence

Les autorités thaïlandaises envisagent « très sérieusement » de décréter l'état d'urgence après un week-end de violences à Bangkok, où l'opposition manifeste depuis novembre pour tenter de renverser le gouvernement, a déclaré lundi le chef de la sécurité nationale.

Même si leurs effectifs ont tendance à décliner, les manifestants sont parvenus au cours de la semaine écoulée à provoquer la fermeture de certaines administrations, à perturber la circulation dans la capitale et à contraindre la première ministre, Yingluck Shinawatra, à délaisser provisoirement ses bureaux.

« Nous sommes prêts à recourir au décret sur l'état d'urgence (...) Tout le monde, y compris la police, l'armée et le gouvernement, envisage très sérieusement cette option, mais sans parvenir à un accord pour le moment », a déclaré Paradorn Pattantabutr, chef du conseil à la sécurité nationale, à Reuters après un entretien avec Yingluck Shinawatra.

« Les manifestants disent qu'ils fermeront diverses administrations. Jusqu'à présent, ces fermetures ont été symboliques, ils se rendent dans les sièges des administrations puis repartent. Mais s'ils changent de tactique et ferment de manière permanente des banques ou des bâtiments gouvernementaux, alors le risque de troubles s'accroît et nous devrons invoquer cette loi », a-t-il ajouté.

Rétablir l'ordre

L'état d'urgence étend les prérogatives des services de sécurité en leur permettant d'imposer des couvre-feux, d'arrêter des suspects sans décision de justice, de censurer les médias, d'interdire les rassemblements de plus de cinq personnes et d'isoler certaines zones du pays.

Un homme est mort et plusieurs dizaines d'autres personnes ont été blessées, certaines grièvement,vendredi etdimanche lorsque des grenades ont été lancées sur des manifestants dans le centre de Bangkok.

« Je pense que ces attaques sont destinées à susciter une réaction de l'armée », a déclaré Paul Chambers, directeur de recherches à l'Institut des Affaires du Sud-Est asiatique à Chiang Mai.

Une intervention des militaires pourrait conduire la commission électorale à refuser de superviser les élections législatives anticipées du 2 février décidées par Yingluck

Shinawatra pour tenter de sortir de la crise. L'opposition refuse la tenue de ce scrutin.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.