Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Attentat de Kaboul: le Pakistan se défend face aux insinuations afghanes

Attentat de Kaboul: le Pakistan se défend face aux insinuations afghanes

Le président pakistanais Mamnoon Hussain a jugée lundi déplacées les déclarations afghanes accusant à mot couvert les services de sécurité de son pays d'avoir fomenté le sanglant attentat de vendredi dans un restaurant de Kaboul.

M. Hussain, dont la fonction est surtout honorifique, a ajouté que le Pakistan était fermement engagé pour la paix chez son voisin afghan.

Il réagissait aux déclarations faites dimanche par le Conseil de sécurité nationale afghan, dirigé par le président Hamid Karzaï, affirmant que "des services secrets étrangers" étaient "derrière" l'attaque suicide contre le restaurant La Taverne du Liban qui a fait 21 morts vendredi soir.

Cette accusation visait implicitement le Pakistan, ont admis des sources afghanes, régulièrement accusé ces dernières années par Kaboul de soutenir clandestinement les rebelles talibans, avec qui Islamabad entretient des liens historique et qui ont revendiqué l'attaque de vendredi.

M. Hussain a répondu lors de la présentation d'un ouvrage sur l'Afghanistan que son pays était fermement opposé au terrorisme.

"Parfois, notre engagement (pour la paix) est l'objet de doutes. La réalité est que, hormis l'Afghanistan, le Pakistan est le pays au monde qui a payé le plus lourd tribut" au terrorisme, a-t-il déclaré, cité dans un communiqué par ses services.

"Le Pakistan veut un Afghanistan en paix, stable et uni. Et nous avons répété que la solution au conflit afghan se trouve en Afghanistan", a-t-il ajouté.

Tasnim Aslam, une porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères, a de son côté souligné que "les Afghans n'avaient pas nommément désigné" le Pakistan, et rappelé au passage qu'"une Pakistanaise travaillant pour l'ONU avait été tuée dans l'attaque" de vendredi.

Celle-ci, revendiquée par les talibans, a été condamnée unanimement par la communauté internationale qui a dénoncé un acte de violence "épouvantable" et "injustifiable", est l'attaque la plus meurtrière commise en Afghanistan contre des civils étrangers (13 des 21 morts) depuis la chute du régime taliban en 2001.

Elle intervient dans un contexte de violences persistantes inquiétant alors que l'Otan doit retirer ses troupes du pays d'ici à la fin de l'année. Ce retrait doit s'effectuer de surcroît dans un contexte politique sensible, une élection présidentielle étant prévue le 5 avril.

sjd-ia/pdw/emd/ros

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.