Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Assad: le tribunal Hariri vise à "faire pression sur le Hezbollah"

Assad: le tribunal Hariri vise à "faire pression sur le Hezbollah"

Le président syrien Bachar al-Assad a accusé le tribunal international qui juge quatre membres du Hezbollah dans l'affaire de l'assassinat de l'ex-dirigeant libanais Rafic Hariri, d'être "politisé" et de vouloir "faire pression" sur ce parti qui combat au côté du régime en Syrie.

"Nous n'avons constaté aucune preuve tangible contre les parties impliquées dans l'affaire (...) Tout ce qui se passe est politisé et vise à faire pression sur le Hezbollah au Liban comme sur la Syrie dans le passé, immédiatement après l'assassinat de Hariri", a-t-il dit dans une interview exclusive à l'AFP, en référence à un rapport préliminaire de l'enquête internationale qui avait au départ impliqué son pays dans ce meurtre.

"Nous parlons d'un tribunal qui date de neuf ans. Chaque fois, il a accusé une partie pour des raisons politiques. Même durant ces derniers jours, nous n'avons constaté aucune preuve tangible contre les parties impliquées dans l'affaire", a-t-il dit dans une interview exclusive à l'AFP.

"Une autre question demeure: pourquoi ce timing? Je pense que tout ce qui se passe est politisé et vise à faire pression sur le Hezbollah au Liban comme sur la Syrie dans le passé, tout de suite après l'assassinat de Hariri", a poursuivi M. Assad.

Il faisait référence à un rapport préliminaire de l'enquête internationale qui avait au départ impliqué son pays dans ce meurtre survenu le 14 février 2005 à Beyrouth à l'époque où la Syrie exerçait une tutelle au Liban voisin.

Le procès des quatre membres du Hezbollah s'est ouvert jeudi à La Haye en leur absence malgré les mandats internationaux lancés contre eux, le mouvement chiite refusant de coopérer avec le TSL qu'il estime lui aussi politisé.

Deux mois après l'assassinat de Rafic Hariri, qui était Premier ministre avant de devenir un opposant à l'hégémonie de Damas, les troupes syriennes ont dû quitter le Liban après 30 ans de présence, sous la pression de la colère populaire et de l'opposition au Liban et de la communauté internationale.

Le TSL a été source de tensions entre le Hezbollah, soutenu par le pouvoir à Damas, et ses rivaux de la coalition antisyrienne emmenée par Saad Hariri, fils du dirigeant assassiné.

Le Hezbollah, un proche allié du pouvoir en Syrie, a annoncé à la mi-2013 qu'il avait envoyé ses hommes combattre à ses côtés face aux rebelles.

ram-sk/tp

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.