Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Manifestation à Istanbul pour l'anniversaire du meurtre d'un journaliste turc arménien

Manifestation à Istanbul pour l'anniversaire du meurtre d'un journaliste turc arménien

De nombreux manifestants se sont rassemblés dimanche à Istanbul pour marquer le 7e anniversaire du meurtre demeuré impuni du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink.

"L'État meurtrier doit rendre des comptes" ont scandé plusieurs milliers de manifestants rassemblés sur la place Taksim.

"Nous sommes tous Hrant Dink. Nous sommes tous Arméniens" scandaient également les manifestants qui réclamaient que les circonstances de ce meurtre soient élucidées et que justice soit faite.

Hrant Dink, 52 ans, une figure célèbre de la petite communauté arménienne de Turquie, a été abattu en plein jour le 19 janvier 2007 de deux balles dans la tête, par un ultra nationaliste de 17 ans devant le siège de Agos, le journal bilingue turco-arménien qu'il dirigeait.

Hrant Dink oeuvrait à la réconciliation entre Turcs et Arméniens mais était haï par les nationalistes turcs pour avoir qualifié de génocide les massacres dont les Arméniens ont été victimes pendant la première Guerre mondiale.

Les partisans de Hrant Dink sont convaincus que les instigateurs du meurtre sont protégés par l'État et exigent qu'une enquête plus approfondie révèle l'identité des hauts responsables impliqués dans ce meurtre.

A l'appui de la thèse d'un complot fomenté dans les plus hautes sphères de l'État, un ancien indicateur de la police, Erhan Turcel, accusé d'être l'un des instigateurs du meurtre, a accusé la police au cours de son procès en décembre dernier, de n'avoir rien fait alors qu'elle était au courant de ce qui se tramait.

Le meurtrier de Hrant Dink, Ogun Samast, un étudiant âgé à l'époque de 17 ans, en situation d'échec et sans emploi, a reconnu les faits et écopé de 23 ans de prison en 2011.

Moins d'un an après, le cerveau et instigateur présumé du meurtre, Yasin Hayal, a été condamné par un tribunal d'Istanbul à la prison à vie mais les juges ont relaxé 18 autres accusés, dont Erhan Turcel, estimant qu'il n'y avait pas eu complot.

Toutefois, en mai 2013, la Cour de Cassation a ordonné un nouveau procès, soutenant au contraire, la possibilité d'un complot.

dg/txw/gd/ai/bir

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.