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Le conseil de PSA se penche sur un renflouement par l'Etat français et le chinois Dongfeng

Le conseil de PSA se penche sur un renflouement par l'Etat français et le chinois Dongfeng

Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën doit se pencher dimanche soir sur une augmentation de capital de 3 milliards d'euros, destinée à aider le groupe à sortir de la crise et à laquelle devraient participer l'Etat français et le chinois Dongfeng.

Cette réunion, qui devrait durer plusieurs heures, doit permettre de trancher entre la ligne défendue par Thierry Peugeot, le président du conseil, réticent à l'entrée des Chinois et de l'Etat au capital, et celle de Robert Peugeot, son cousin qui dirige la FFP, la holding qui gère la participation familiale dans PSA, et qui est prêt à voir la part de la famille diluée.

Selon l'hebdomadaire Journal du Dimanche, l'Etat et Dongfeng entreraient chacun à hauteur de 15%, tandis que "la famille Peugeot se contenterait d'une mise de 100 millions", le reste étant obtenu via un appel au marché.

Selon une source proche du dossier, l'Etat français et Dongfeng, avec qui PSA coopère déjà via trois usines en Chine, mettraient chacun entre 500 et 800 millions d'euros dans l'augmentation de capital. Les montants exacts dépendront de la part réservée au public et du cours de l'action, a précisé cette source.

La famille Peugeot contrôle aujourd'hui l'entreprise avec 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote.

Le gouvernement français pourrait financer une telle opération par des recettes tirées de cessions de participations, a expliqué mardi François Hollande. Le président français avait alors assuré que "si nous sommes sollicités, nous interviendrons".

PSA espère pouvoir présenter les grandes lignes d'un accord avec Dongfeng et l'Etat lors de la présentation de ses résultats annuels le 19 février, ajoute-t-on de source proche du dossier. Le groupe souhaite avoir bouclé le montage avant une visite du président chinois, attendu à Paris au printemps.

Le numéro un automobile français a été ébranlé par l'effondrement depuis 2007 des ventes de voitures en Europe, son principal marché, et il souffre aussi de sa faible présence dans les marchés émergents ou sur des segments comme le low cost et le haut de gamme, plus porteurs.

Il a pris toute une série de mesures pour redresser la barre, dont les principales sont un plan d'économies et de restructuration de ses activités en France qui a débouché sur la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois en région parisienne.

Il a aussi bénéficié d'une garantie publique de 7 milliards d'euros pour sa banque et il va se doter d'un nouveau patron, Carlos Tavares, qui était jusqu'à cet été le numéro deux de Renault.

M. Tavares a indiqué vendredi lors d'une prise de contact avec les syndicats qu'il se donnait "100 jours pour faire l'état des lieux".

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