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L'ancien chef de gouvernement algérien, Ali Benflis, candidat à la présidentielle

L'ancien chef de gouvernement algérien, Ali Benflis, candidat à la présidentielle

L'ancien chef du gouvernement algérien Ali Benflis a annoncé dimanche sa candidature à l'élection présidentielle du 17 avril, après 10 ans d'absence de la scène politique suite à sa défaite face à Abdelaziz Bouteflika en 2004.

"Avec honneur, détermination, confiance et beaucoup d'humilité, j'ai pris la décision d'être candidat à la présidence de la république", a déclaré M. Benflis, 71 ans, devant la presse et ses partisans.

M. Bouteflika, 76 ans dont plus de 14 au pouvoir, a fixé vendredi la date du scrutin présidentiel au 17 avril, mais n'a toujours pas annoncé s'il briguerait un 4e mandat.

"Je suis animé par le devoir national et c'est dans cet esprit que j'entends proposer et mener avec tous les Algériens et Algériennes un projet et un programme pour l'Algérie", a souligné M. Benflis.

Ali Benflis a été le second chef de gouvernement de M. Bouteflika durant le premier mandat de ce dernier (1999-2004) puis il s'est porté candidat contre lui en 2004. Il n'a récolté que 6,4% des suffrages, alors que M. Bouteflika a été réélu avec 85% des voix.

Durant son discours, qui a duré une heure et demi, M. Benflis, qui a également été ministre de la Justice, a longuement évoqué la justice et l'indépendance de cette dernière.

"Je veillerai à ce que tous les citoyens et en particulier les plus faibles d'entre nous trouvent toutes les garanties de la protection judiciaire et se sentent protégés contre l'arbitraire des puissants", a-t-il promis. Pour cet avocat, "l'Algérie ne manque pas de lois. Ce qui manque, c'est la volonté politique d'appliquer la loi".

L'ancien chef de gouvernement a énuméré ses priorités outre la justice: l'éducation, la santé et la création d'emplois, en insistant sur le fait qu'il fallait "aller vers une économie productive".

"Je suis porteur d'un programme économique(...) qui apporte des solutions novatrices", a affirmé M. Benflis. "L'Etat doit avoir une vision stratégique, faire preuve de réalisme économique, de rigueur budgétaire, encourager, protéger et faire confiance à la production nationale", a-t-il souligné.

M. Benflis compte poursuivre la politique de réconciliation nationale mise en place par l'actuel président pour mettre fin à une guerre civile de plus de 10 ans dans les années 90 qui a fait 200.000 morts, selon des chiffres officiels.

La loi électorale exige des candidats indépendants au moins 60.000 signatures d'électeurs ou celles de 600 élus dans au moins 25 wilayas (préfectures).

ad-amb/bmk/cbo

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