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Pétrole/Kurdistan: Bagdad menace de boycotter les sociétés turques

Pétrole/Kurdistan: Bagdad menace de boycotter les sociétés turques

Le gouvernement irakien a menacé de boycotter les entreprises turques et d'annuler des contrats, si du pétrole de la région autonome du Kurdistan irakien était exporté à l'étranger via la Turquie sans l'aval du pouvoir central.

Le ministre du Pétrole Abdelkarim al-Louaïbi a indiqué que ces exportations constitueraient "une ligne rouge", selon des propos rapportés samedi par son ministère.

"Le gouvernement irakien prendra une série de mesures, dont le boycottage de toutes les compagnies turques et l'annulation de tous (ses) contrats avec les sociétés turques", si Ankara permet l'exportation du pétrole du Kurdistan irakien vers les marchés internationaux, a-t-il souligné.

"La Turquie doit étudier bien attentivement ce dossier (...) Il n'est pas dans les intérêts de la Turquie d'intervenir", a-t-il ajouté.

Bagdad avait convoqué dimanche dernier le chargé d'affaires turc après le début de l'acheminement de pétrole du Kurdistan irakien vers la Turquie, dénonçant une violation de sa Constitution.

La région autonome du Kurdistan a annoncé début janvier le "début de la vente de son premier chargement de pétrole acheminé via le nouveau oléoduc de la région du Kurdistan (...) vers le port (turc) de Ceyhan".

Selon l'annonce, la vente des deux premiers millions de barils de brut doit intervenir d'ici fin janvier, et d'autres vont suivre.

Un bras de fer oppose depuis des mois le gouvernement central à Bagdad aux autorités autonomes du Kurdistan sur la gestion des ressources naturelles de l'Irak.

Le gouvernement régional kurde considère que le pétrole et le gaz produits dans cette région sont la propriété du Kurdistan et cherche à vendre le pétrole à l'international sans passer par les autorités fédérales de Bagdad.

De son côté, le gouvernement central lui conteste ce droit et estime que l'énergie produite dans toutes les régions d'Irak appartient au pays tout entier.

Le Kurdistan irakien, qui jouit d'une importante autonomie et dispose de ses propres forces de sécurité, gouvernement et drapeau, s'est également attiré les foudres de Bagdad pour avoir signé des contrats avec des firmes énergétiques étrangères.

Outre le différent sur le pétrole, un conflit territorial oppose cette région au gouvernement central.

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