Le projet de première ligne à très grande vitesse en Russie, entre Moscou et Kazan, a été repoussé en raison de son coût, a annoncé le Premier ministre Dmitri Medvedev.
"Nous ne renonçons pas à ce projet mais il faut bien faire les comptes et probablement attendre une situation économique plus énergique", a déclaré le chef du gouvernement sur la chaîne RBK-TV.
"Nous ne renonçons pas au projet mais nous y reviendrons un peu plus tard", a-t-il insisté, soulignant le coût de la ligne "d'environ 1.000 milliards de roubles", soit 22 milliards d'euros.
Le président russe Vladimir Poutine avait annoncé en juin avoir sélectionné la ligne Moscou-Kazan, à 800 kilomètres à l'est de la capitale russe, pour construire la première ligne à très grande vitesse russe. Lors d'une réunion fin juillet, il avait indiqué que la mise en fonction était prévue en 2018, quand la Russie accueillerait le Mondial de football, notamment à Kazan.
Le projet, qui intéresse notamment le français Alstom et l'allemand Siemens pour le matériel et la SNCF et Deutsche Bahn pour la conception, doit permettre de réduire le temps de trajet à trois heures et demi entre les deux villes, contre onze heures actuellement.
Des sources au gouvernement et au sein des chemins de fer citées jeudi par le journal Kommersant ont assuré que le projet n'était pas enterré et qu'un nouveau calendrier devait être mis au point au cours du premier trimestre.
La presse russe s'était déjà fait l'écho de retards ces derniers mois en raison de la difficulté à trouver des financements, à un moment où le ralentissement de la croissance en Russie pèse sur les rentrées budgétaires.
Le journal Vedomosti indiquait en novembre que le lancement de l'appel d'offres avait été annulé à la dernière minute et qu'il manquait plus de 300 milliards de roubles (6,5 milliards d'euros) pour boucler le projet que le gouvernement refusait de financer sur fonds publics.
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