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Gambie: liberté provisoire pour deux journalistes avant leur procès le 21 janvier

Gambie: liberté provisoire pour deux journalistes avant leur procès le 21 janvier

Deux journalistes du tri-hebdomadaire privé gambien The Voice, qui ont été arrêtés en début de semaine et accusés de diffusion de fausses informations, ont été libérés jeudi sous caution en attendant leur procès, fixé au 21 janvier.

Le rédacteur en chef et propriétaire de The Voice (La Voix), Musa Sheriff, un Libérien basé en Gambie, ainsi que son journaliste Sainey Marenah, qui étaient détenus depuis le 13 janvier, ont comparu devant un tribunal qui leur a signifié deux chefs d'accusation à leur encontre: complot pour commettre un crime et diffusion de fausses informations, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les deux hommes ont nié les accusations à leur encontre et ont été libérés contre une caution de 20.000 dalasis (environ 380 euros).

Il leur est reproché un article publié le 6 décembre, signé par Sainey Marenah, rapportant que 19 militants de l'Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC) du président Yahya Jammeh, avaient quitté ce parti pour rallier le Parti démocratique uni (UDP), principale formation de l'opposition. L'APRC avait nié ces informations.

Le procureur a estimé qu'en diffusant cet article accompagné d'une photo légendée, les deux hommes "savaient ou avaient des raisons de croire que cela était susceptible de susciter la peur au sein de la population ou de troubler l'ordre public, commettant ainsi une infraction".

En décembre, un responsable de l'UDP, Amadou Sanneh, avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir soutenu deux de ses partisans qui envisageaient de fuir en Finlande et ont été condamnés à la même peine.

Le tribunal de Banjul qui les a jugés a estimé que les trois opposants avaient "l'intention d'attiser la haine (...) contre la personne du président" Jammeh. Il était reproché à M. Sanneh d'avoir écrit une lettre ouverte à en-tête de l'UDP affirmant que les deux militants de ce parti risquaient la mort s'ils ne partaient pas en exil politique en Finlande.

Des organisations de défense des droits de l'Homme et de la liberté de la presse dénoncent régulièrement les violations de la liberté de la presse et de la liberté d'expression, entre autres droits, en Gambie, pays anglophone d'Afrique de l'Ouest dirigé d'une main de fer depuis 1994 par Yahya Jammeh.

str/cs/mba

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