Juan Gelman, considéré comme l'un des plus grands poètes de langue espagnole, est mort mardi à son domicile de Mexico, à l'âge de 83 ans.
Né à Buenos Aires en 1930, ce fils d'émigrants ukrainiens a publié une trentaine de livres depuis 1956, et signait jusqu'à une semaine avant sa mort une chronique dans le quotidien argentin Pagina 12.
En 2007, il avait reçu l'une des plus prestigieuses récompenses du monde littéraire hispanophone, le prix Cervantes.
D'obédience communiste, il avait dû s'exiler au Mexique en 1976 pour fuir la dictature de son pays.
En raison de sa dissidence, son fils Marcelo avait été assassiné, tandis que sa belle-fille, âgée de 19 ans à l'époque et enceinte, avait été enlevée en 1976.
Il aura fallu 23 ans de recherches au grand-père pour retrouver l'enfant, adoptée par la famille d'un policier en Uruguay.