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Crise politique au Cambodge: le pays à un "tournant crucial" (ONU)

Crise politique au Cambodge: le pays à un "tournant crucial" (ONU)

Le Cambodge se trouve à un "tournant crucial" après la répression violente de manifestations contre le Premier ministre Hun Sen, a déclaré jeudi un envoyé de l'ONU, appelant les responsables politiques à retourner à la table des négociations.

"Il est impératif que les leaders dépassent leur manque de confiance et retournent à la table des négociations sans délai", a déclaré Surya Subedi, rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'Homme au Cambodge, à la fin d'une mission dans le pays.

"Le changement arrive au Cambodge plus vite que beaucoup ne l'avaient anticipé", a-t-il ajouté. "Le défi pour la direction politique actuelle au sein des deux partis principaux est d'adhérer au changement et de trouver un moyen de le gérer dans les meilleurs intérêts du pays".

Il a également appelé le gouvernement à lancer une enquête indépendante sur la répression des récentes manifestations, estimant que les mesures prises ne semblaient pas en accord avec les lois internationales.

Hun Sen, au pouvoir depuis près de trente ans, fait face à une fronde grandissante de l'opposition mais aussi des ouvriers du secteur textile --crucial pour l'économie du pays--, qui réclament de meilleurs salaires.

Début janvier, les forces de l'ordre avaient ouvert le feu sur des ouvriers du textile, faisant trois morts selon la police, au moins quatre selon l'ONU.

Le lendemain, les autorités interdisaient tout rassemblement à Phnom Penh, dispersant des partisans de l'opposition qui campaient dans un parc de la capitale depuis des semaines pour réclamer de nouvelles élections.

Selon les résultats officiels, le Parti du peuple cambodgien (CPP) au pouvoir a, malgré son plus mauvais score depuis 1998, remporté 68 sièges aux législatives de juillet 2013, contre 55 au Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) du leader de l'opposition Sam Rainsy.

Mais le CNRP a revendiqué la victoire, dénonçant des fraudes massives et un "coup d'Etat constitutionnel". Ses députés boycottent l'Assemblée nationale depuis l'ouverture de la législature en septembre.

La France, ancienne puissance coloniale, a elle aussi appelé mercredi à des négociations entre les partis "pour apaiser un climat qui est beaucoup trop tendu".

suy/dr/abd/ml

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