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Brésil: la Banque centrale relève son taux directeur à 10,5%, plus qu'attendu

Brésil: la Banque centrale relève son taux directeur à 10,5%, plus qu'attendu

La Banque centrale du Brésil a relevé son taux directeur de 0,5 point pour le porter à 10,5%, au-delà de ce qu'attendaient les marchés, poursuivant ainsi sa politique agressive destinée à contenir les pressions inflationnistes.

Le comité de politique monétaire de la Banque centrale, réuni depuis mardi, a indiqué dans un communiqué que la décision, prise à l'unanimité, s'inscrivait dans "la continuité de la politique d'ajustement" initiée en avril 2013 lorsque le taux était à 7,25%.

La hausse annoncée est la septième consécutive, et le taux de 10,5% le plus élevé au Brésil depuis mars 2012.

Les analystes ne s'attendaient à une hausse du taux directeur que de 0,25 point, à 10,25%, pour que la croissance économique ne soit pas freinée en cette année électorale et de Coupe du Monde de football.

La poussée de l'inflation chez le géant émergent d'Amérique latine a incité la Banque centrale à durcir sa politique monétaire qui a ainsi relevé progressivement son principal taux directeur.

Cela n'a pas suffi à contenir l'inflation, qui a atteint 5,91% en 2013, plus que les attentes du marché, même si elle est restée sous le seuil maximum de 6,5% que s'est fixé le gouvernement, dont le milieu de la fourchette se situe à 4,5%.

L'inflation a été tirée en 2013 par les prix de l'alimentation.

En 2012, elle avait atteint 5,8%.

Le marché prévoit pour 2014 une inflation à 5,7%.

Andre Perfeito, économiste chez Gradual Investimentos, a estimé cette semaine que la Banque centrale se devait d'être agressive en ces premiers mois de 2014. "Il serait terrible qu'elle n'augmente pas encore ses taux et qu'elle se voit obligée de le faire pendant la Coupe du Monde (juin-juillet), ou après", lorsque la consommation aura augmenté, a-t-il expliqué.

Le président de la puissante Fédération des Industries de l'Etat de Sao Pualo (Fiesp), Paulo Skaf, a pour sa part estimé dans un communiqué que l'année 2014 commençait "mal" car ce nouveau relèvement des taux "empêche la reprise de l'industrie".

Gouvernement et marchés tablent sur une croissance économique de 2% en 2014, après 2,3% attendu pour 2013, et un faible 1% en 2012.

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