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Brésil : modification de la loi sur l'immigration pour faciliter l'entrée de main-d'oeuvre

Brésil : modification de la loi sur l'immigration pour faciliter l'entrée de main-d'oeuvre

Le Brésil prépare des modifications dans sa loi sur l'immigration afin de recevoir de la main-d'oeuvre qualifiée, dans le cadre de ses projets de développement économique, a annoncé jeudi la présidence.

"Nous voulons attirer des talents, ce qui implique de meilleures règles d'immigration au Brésil, pour ceux qui veulent travailler au Brésil", a déclaré le secrétaire aux Affaires stratégiques de la présidence, Marcelo Neri, au cours d'une conférence de presse.

Il a pris l'exemple récent du programme "Plus de Médecins" qui a fait venir des médecins de l'étranger pour travailler dans les régions où il en manque au Brésil.

"Plusieurs secteurs sont concernés et nous préparons une loi pour les ingénieurs, les médecins et professionnels de la technologie, hautement qualifiés", a-t-il précisé.

M. Neri a expliqué qu'au cours des dernières années la loi avait déjà connu des modifications pour faciliter l'entrée des étrangers, mais n'a pas précisé quand seraient prêts les nouveaux amendements.

Le Brésil (200 millions d'habitants) est une société fermée où seule 0,3% de la population est née hors du pays contre une moyenne de 3% dans le monde, mais 74% de la population est favorable à l'entrée de main-d'oeuvre qualifiée, selon lui.

L'économie du Brésil a progressé d'un faible 1% en 2012. On s'attend à ce que ce taux atteigne 2,3% en 2013 et 2% en 2014.

Le chômage est cependant à son plus bas niveau historique (4,6% en décembre), soit celui d'une économie de plein emploi.

Mais M. Neri a expliqué que ce plein emploi concernait avant tout les secteurs employant de la main-d'oeuvre non qualifiée.

Mercredi, les autorités de l'Etat amazonien de l'Acre (nord du Brésil), frontalier du Pérou, ont suggéré au gouvernement central de fermer provisoirement la frontière pour freiner l'entrée illégale massive d'Haïtiens.

Un porte-parole du secrétariat des droits de l'homme de l'Acre a expliqué à l'AFP que le centre qui accueille les Haïtiens dans la ville Brasiléia était bondé avec plus de 1.000 immigrants alors qu'il n'y a que 300 places.

Généralement, ces immigrants, pour la plupart illégaux, sont rapidement régularisés et reçoivent des permis de travail, mais restent peu de temps dans l'Acre car ils sont embauchés dans d'autres États brésiliens.

Mais en ce début d'année qui coïncide avec les grandes vacances (d'été austral) au Brésil, de nombreuses entreprises ont cessé d'embaucher les Haïtiens.

Depuis le tremblement de terre de 2010, 20.000 Haïtiens sont entrés au Brésil, plus de la moitié clandestinement par le biais de réseaux de trafic humain, selon des données de l'ONG de défense des droits de l'homme Conectas.

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