Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Consultation sur la charte : les signes religieux toujours au coeur du débat

Consultation sur la charte : les signes religieux toujours au coeur du débat

L'interdiction du port des signes religieux par les employés de l'État a une fois de plus volé la vedette au deuxième jour des audiences publiques sur le projet de loi 60 visant à instituer une charte des valeurs, mercredi à Québec.

Pour le philosophe Michel Seymour, qui s'y oppose, il ne faut pas voir dans les signes religieux un acte de prosélytisme.

La spécialiste des médias sociaux Michelle Blanc, qui est entrée dans le débat en signant la lettre ouverte des « Janettes », appuyant le projet de charte, croit pour sa part que les signes ostentatoires envoient un message religieux qui est tout sauf innocent.

Elle souhaite par ailleurs que le gouvernement aille plus loin en abolissant les crédits d'impôt pour les communautés religieuses et les organismes de charité à connotation religieuse.

Lors de son intervention, Michelle Blanc s'en est également prise à certains accommodements religieux. « S'il y a des gens qui disent qu'on devrait faire de la bouffe halal ou de la bouffe cachère, moi je pense que c'est le guide alimentaire canadien qui devrait décider ce qu'on mange dans nos cafétérias », a-t-elle illustré.

La Coalition laïcité du Québec, en faveur de la charte, a prévenu le gouvernement qu'il devrait y inclure une clause dérogatoire pour se soustraire au jugement des tribunaux. Parce que, a affirmé le politologue André Lamoureux, un rejet légal serait « dévastateur pour le Québec ».

Les opposants au projet de loi péquiste affirment justement qu'il ne respecte pas la charte des droits et libertés. Le citoyen Fernand Morin a qualifié l'interdiction des signes religieux de « radicale ».

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.