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Afrique du Sud: troisième décès après une manifestation brutalement réprimée

Afrique du Sud: troisième décès après une manifestation brutalement réprimée

Le gouvernement a demandé mercredi à la police des polices en Afrique du Sud d'accélérer son enquête après le décès d'une troisième personne, victime de la brutale répression d'une manifestation violente pour l'eau courante près de Brits, une ville proche de Pretoria (nord).

Le ministre de la Police Nathi Mthethwa a présenté ses condoléances à la famille de cette personne "morte à Mothotlung près de Brits apparemment poussée hors d'un véhicule anti-émeute en marche", selon son communiqué.

Le ministre a demandé à la police des polices (IPID) d'"accélérer et d'élargir son enquête pour inclure ce nouvel incident". "Nous devons obtenir des réponses sur les circonstances dans lesquelles ces trois personnes sont mortes", a-t-il souligné.

Le quotidien local The Sowetan, citant le témoignage de la mère, a affirmé que le troisième homme décédé a été arrêté en marge de la manifestation, enfermé dans le véhicule de police blindé puis vraisemblablement frappé et jeté au dehors.

Un autre journal, The Times, affirme que la police a tiré à balles réelles durant la manifestation, citant le père d'un des blessés hospitalisés. Une information que le porte-parole de l'IPID Moses Dlamini, joint par l'AFP, n'a pas été en mesure de confirmer ni de démentir. "Le rapport balistique n'est pas sorti", a-t-il révélé.

La manifestation avait démarré dimanche après une nouvelle coupure d'eau notamment dans le lotissement (township) de Mothotlung en bordure du bassin minier de Rustenburg où 34 mineurs en grève sont morts sous les balles de la police en août 2012 à Marikana.

Mercredi, "la situation était calme et les habitants ôtaient les barricades érigées sur les routes", a indiqué un porte-parole de la police, Sabata Mokgwabone.

Malgré près de 20 ans de gouvernement de l'ANC, la frustration sociale persistante génère quotidiennement des manifestations d'habitants contre la défaillance des services publics de base, en moyenne cinq par jour dans tout le pays.

Sans vouloir minimiser les dangers des opérations de maintien de l'ordre, le Times constatait que "malheureusement la police semblait n'avoir tiré aucune leçon de Marikana".

"La police devrait avoir des stratégies complètes de contrôle des foules centrées sur des méthodes non létales comme les gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et les canons à eau pour épargner des vies et des biens", jugeait son éditorialiste, alors que ces nouveaux décès du fait de l'action de la police font la une depuis deux jours.

clr/cpb/aub

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