L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé mercredi qu'elle réunirait le 24 janvier un conseil des gouverneurs exceptionnel consacré à l'application de l'Accord de Genève, signé le 24 novembre entre l'Iran et les six puissances du groupe 5+1.
"J'ai demandé qu'un conseil des gouverneurs soit convoqué pour le 24 janvier", a expliqué le directeur général de l'AIEA, le Japonais Yukiya Amano, cité dans un communiqué de l'agence onusienne.
L'Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, et Allemagne) ont demandé à l'AIEA "la surveillance et la vérification des mesures" prises en relation avec l'accord signé à Genève, a-t-il ajouté, précisant que le Conseil des gouverneurs devra étudier "cette demande".
Le 12 janvier, l'Iran et les 5+1 se sont mis d'accord pour appliquer à partir du 20 janvier l'accord stipulant que Téhéran acceptait de geler pendant six mois ses activités nucléaires sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions.
L'Iran s'engage notamment à limiter l'enrichissement d'uranium à 5%, à transformer son stock d'uranium enrichi à 20%, à geler ses activités dans les sites de Natanz et de Fordo ainsi qu'au réacteur à eau lourde d'Arak, et à stopper l'installation de centrifugeuses - près de 18.000 actuellement - dans ces sites.
L'accord doit faire l'objet d'une "surveillance accrue" de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Les 5+1 doivent en contrepartie lever ses sanctions pesant sur les secteurs de l'automobile et de l'aéronautique, et débloquer des avoirs financiers gelés.
Cette période de six mois doit permettre de faire démarrer des discussions sur un accord global concernant le programme nucléaire iranien, qui réglerait une crise entre l'Iran et la communauté internationale de plus de dix ans.
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