Les Etats-Unis se sont dits mardi "déçus" de la décision des autorités russes de ne pas accorder de nouveau visa à un journaliste américain, qui a en outre été interdit de séjour pour cinq ans dans le pays.
"L'ambassade américaine à Moscou a fait part aux autorités russes de nos inquiétudes dans cette affaire et plus généralement quant au traitement réservé aux journalistes et aux organes de presse", a déclaré une porte-parole du département d'Etat, Marie Harf.
"Comme nous l'avons déjà dit de nombreuses fois, entraver la libre circulation de l'information sape les fondements d'un environnement ouvert (...) qui soutient l'innovation et le dynamisme", a-t-elle ajouté, précisant que Washington suivrait l'évolution de la situation.
David Satter, 66 ans, travaillait en Russie depuis 2013 pour Radio Free Europe/Radio Liberty. Ancien correspondant du Wall Street Journal et du Financial Times, il est l'auteur de trois livres sur la Russie et l'ex-Union soviétique.
Le journaliste s'est livré à des "violations grossières de la loi migratoire russe", a écrit mardi dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères, réagissant aux déclarations de l'Américain qui avait affirmé auparavant depuis Londres que, se trouvant en Ukraine où il était arrivé en provenance de Russie, il n'avait pas pu obtenir un visa pour retourner à Moscou.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, "ce citoyen américain a de facto séjourné illégalement en Russie du 22 au 26 novembre 2013".
"Au cours d'une audience du tribunal Taganski de Moscou le 29 novembre, David Satter a été jugé coupable d'une infraction administrative. Il a reconnu sa culpabilité. Le tribunal l'a condamné à une amende et à une expulsion de Russie", a déclaré le ministère russe, d'après lequel il s'est agi de "l'un des 500.000 cas de citoyens étrangers interdits de séjour en Russie" pour ce type d'infraction.
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