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Un chef rebelle touareg enlevé par des hommes armés dans le nord du Mali

Un chef rebelle touareg enlevé par des hommes armés dans le nord du Mali

Un responsable de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a été enlevé lundi par des hommes armés dans la région de Kidal (extrême nord-est du Mali), selon ce mouvement et des sources sur place.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, le MNLA a annoncé avoir appris "de ses sources militaires" présentes sur place "l'enlèvement de M. Abounehiya Ag Attayoub", un de ses hauts responsables politiques, lundi soir à Tessalit, localité située au nord de Kidal, près de la frontière entre le Mali et l'Algérie.

"Le MNLA mettra tout en oeuvre pour la libération de M. Abounehiya, condamne cet acte criminel et prendra toutes les dispositions nécessaires pour mettre la lumière sur cet enlèvement", a ajouté la rébellion, sans donner plus de détails.

Joints par l'AFP depuis Bamako, un habitant de Tessalit et une source militaire tchadienne présente dans la ville ont confirmé l'enlèvement.

Selon l'habitant, membre de la famille de l'homme enlevé, il s'agit d'"Abounehiya Ag Haroun". Il a été kidnappé lundi soir à son domicile situé dans le quartier Amboubar (ouest de Tessalit) "par des hommes armés dont trois étaient des barbus".

D'après la source tchadienne, membre de la force de l'ONU Minusma, "Abounehiya était depuis un moment menacé par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui le considérait comme un traître".

Cet homme, qui n'était pas fonctionnaire et n'a pas de travail connu, a dans le passé collaboré de "manière ponctuelle" avec Aqmi, a-t-on indiqué de même source.

Aucun détail supplémentaire n'avait pu être obtenu par l'AFP jusqu'à mardi en début d'après-midi.

Le MNLA avait lancé en janvier 2012 une offensive contre l'armée malienne dans le nord du Mali, qu'il appelle Azawad, avec des groupes islamistes armés qui l'ont ensuite supplanté sur le terrain et ont occupé pendant plus de neuf mois en 2012 les trois régions formant le vaste Nord malien: Tombouctou, Gao et Kidal.

Les groupes islamistes armés, dont Aqmi, ont été chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours. A la faveur de cette intervention franco-africaine, le MNLA avait repris pied en février 2013 à Kidal, fief des Touareg.

La zone est censée être contrôlée par les forces de l'ONU, les soldats français et maliens mais la situation y reste chaotique. Des éléments de nombreux groupes armés continuent à y circuler et agir, dont ceux d'Aqmi qui a revendiqué l'enlèvement et le meurtre, le 2 novembre, de deux journalistes français.

Le 14 décembre, un attentat revendiqué par des jihadistes a provoqué la mort de deux soldats sénégalais de l'ONU qui gardaient une banque dans la ville.

Les relations entre le MNLA et le pouvoir de Bamako, qui n'arrive pas à asseoir son autorité à Kidal, sont tendues et des incidents réguliers opposent les Touareg aux soldats maliens présents.

sd-cs/mba

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