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Tropicale Amissa Bongo: la nouvelle vie de Luis Leon Sanchez

Tropicale Amissa Bongo: la nouvelle vie de Luis Leon Sanchez

Deux mois après son licenciement de Belkin pour des soupçons de dopage, l'Espagnol Luis Leon Sanchez a retrouvé le vélo dans la chaleur humide et étouffante des routes de la Tropicale Amissa Bongo, au Gabon et au Cameroun.

Bilan: une victoire, dès le premier jour, pour le quadruple vainqueur d'étape du Tour de France, désormais passé sous le pavillon de la petite équipe Caja Rural.

"C'est important pour lui. Pas pour se venger, mais pour s'enlever une épine du pied. C'est important pour sa confiance et l'avenir. Il a besoin de confiance", affirme son manageur Eugenio Goikoetxea, qui l'a longuement serré dans ses bras après sa victoire au sprint à Ebolowa, pour la première étape de la Tropicale, première épreuve du calendrier UCI 2014.

"Nous sommes enchantés de l'avoir. C'est un crack", souligne le manageur, ravi d'avoir recruté pour son équipe de 2e division une machine à gagner au palmarès impressionnant (Paris-Nice, 4 fois champion d'Espagne de contre-la-montre, Clasica San Sebastian,...).

Leon Sanchez avait été remercié en octobre par son ancienne équipe, la néerlandaise Belkin, pour son implication potentielle dans plusieurs affaires de dopage. Suspendu en début de saison 2012, puis réintégré en mai, il est soupçonné d'avoir été lié aux docteurs Michele Ferrari et Eufemiano Fuentes. L'équipe néerlandaise a préféré s'en séparer en payant ses deux dernières années de contrat.

L'Espagnol refuse d'aborder le sujet: "Plutôt que de parler du passé, je préfère vivre le présent en pensant à l'avenir", répond-il, balayant toute idée de revanche: "Ce que je fais à partir du 1er janvier, je le fais pour mon équipe, pour ma famille, mes amis, et pour moi".

Une certitude: Luis Leon Sanchez semblait particulièrement motivé lundi lors de la première étape d'une course qui pourrait paraître folklorique à certains. Et il semblait même avoir du mal à récupérer après avoir fourni un gros effort pour pousser son vélo sur la ligne.

"C'est toujours difficile de gagner une étape", assure Leon Sanchez qui avoue avoir souffert. "Il y avait une grande différence de température avec Murcie (NDLR; en Espagne, où il réside). Les sensations étaient bizarres. On a mis deux jours de voyage pour arriver ici. Il y a beaucoup d'humidité...".

Mais l'Espagnol de 28 ans ne se plaint pas et ne veut surtout pas qu'on croit que son passage sur la Tropicale est contraint et forcé: "Je suis content de courir ici. Non seulement, je n'avais jamais couru en Afrique, mais c'est la première fois que j'y viens. Heureusement, j'ai pu connaître cela (l'Afrique) et ce cyclisme".

Le coureur évoque la pauvreté qu'il "s'attendait à voir", les maisons en bois ou en terre devant lesquels le peloton est passé, mais il souligne la joie et les applaudissements des spectateurs: "On voit que les gens même en ayant peu sont heureux".

Et si le speaker affirme que Luis Leon Sanchez a désormais gagné sur tous les continents, il nuance: "J'ai gagné en Europe, en Australie et maintenant ici. Il me manque l'Amérique!".

En tout cas, Leon Sanchez, qui "verra le tour de France à la télévision", n'est pas venu au Gabon faire du tourisme et compte revenir sur le podium le dernier jour de la semaine, pour la victoire finale. Histoire de faire parler de son équipe, qui a besoin d'invitations pour les grandes courses et se rappeler au bon souvenir de ses anciens employeurs.

pgf/ol/jcp

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