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Syrie: l'opposition menacée de perdre le soutien de Londres et Washington si elle boycotte Genève II (médias)

Syrie: l'opposition menacée de perdre le soutien de Londres et Washington si elle boycotte Genève II (médias)

Washington et Londres ont averti l'opposition syrienne qu'ils arrêteraient de la soutenir si elle ne participait pas à la conférence Genève II prévue à partir du 22 janvier, selon un responsable de la Coalition de l'opposition cité mardi par des médias britanniques.

"Les Etats-Unis et le Royaume-Uni nous disent: vous devez aller à Genève", a déclaré ce responsable s'exprimant à Londres, sous couvert de l'anonymat, selon la BBC et le Guardian.

"Ils disent très clairement qu'ils ne continueront pas à nous soutenir comme ils le font maintenant et que nous allons perdre notre crédibilité auprès de la communauté internationale si nous n'y allons pas", a-t-il poursuivi.

Les Etats-Unis ont démenti vouloir retirer leur soutien à l'opposition: M. Kerry "n'a pas indiqué que les Etats-Unis prévoyaient de retirer leur assistance", a indiqué Jennifer Psaki, une porte-parole du Département d'Etat à des journalistes accompagnant M. Kerry lors de sa brève visite au Vatican.

Le secrétaire d'Etat "a clairement dit (...) que l'enjeu est de taille pour la coalition de l'opposition syrienne et que la communauté internationale est convaincue qu'il est dans leur intérêt ainsi que dans l'intérêt du peuple syrien qu'ils envoient une délégation représentative à la conférence", a-t-elle toutefois souligné.

A Londres, une source gouvernementale a également rejeté toute intention de Londres de cesser le soutien à la coalition de l'opposition syrienne au cas où elle ne participerait pas à Genève II, tout en les appelant à venir afin de mettre le régime de Bachar al-Assad sous pression.

"Nous ne leur avons pas dit que s'ils ne venaient pas, nous cesserions ou suspendrions notre soutien. Mais nous avons été très clair avec eux sur le fait que nous pensons qu'il serait dommageable, au sens large, pour eux de ne pas venir", a indiqué cette source à des journalistes.

"Le fait que nous nous rapprochions de la tenue (de Genève II) et, chose intéressante, qu'il (le régime de Bachar al-Assad) voit que la Russie y est fortement impliquée (..) commencent à avoir un effet déstabilisant à Damas", a-t-elle ajouté.

La Coalition de l'opposition syrienne, divisée, doit décider vendredi de sa participation à cette conférence de paix prévue à Montreux, en Suisse.

Selon la BBC, le responsable de l'opposition a demandé quelle "alternative" avaient Washington et Londres. "Ils sont face d'une part à un dictateur cruel qui a utilisé des armes chimiques et Al-Qaïda de l'autre, avec qui vont-ils parler à part nous?"

Il a aussi affirmé que la France n'exerçait pas une telle pression. "La France nous demande d'y aller mais en nous disant: nous sommes avec vous quelle que soit votre décision. C'est la même position que l'Arabie saoudite et la Turquie", autres pays qui font partie des 11 Amis de la Syrie, a-t-il ajouté, selon ces médias.

Dimanche, les ministres des Affaires étrangères de ce groupe (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, États-Unis, Turquie), réunis à Paris avec le président de la Coalition syrienne, Ahmad Jarba, avaient exhorté l'opposition modérée à aller négocier en Suisse.

A l'issue de la réunion, Ahmad Jarba avait fait état des "inquiétudes" et "doutes" de l'opposition puis relevé avec satisfaction la position commune des Onze pour dire que le départ du pouvoir de Bachar al-Assad était "inéluctable".

John Kerry, s'était déclaré "confiant" dans la participation de l'opposition, soulignant que c'était "un test de crédibilité pour tout le monde".

Lundi, les Etats-Unis et la Russie ont appelé à un "cessez-le-feu" limité géographiquement avant Genève II, une des exigences de la Coalition de l'opposition syrienne pour y participer.

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