Le pape François, "grande autorité morale", peut être "utile" dans le règlement de la crise syrienne et du conflit israélo-palestinien, a estimé mardi le président français François Hollande, à dix jours de sa première visite au Vatican depuis son arrivée au pouvoir.
"Le pape François peut être utile sur plusieurs sujets dont je veux m'entretenir avec lui", a déclaré le chef de l'Etat français au cours d'une conférence de presse.
"Le Pape, grande autorité morale, peut, notamment sur le dossier syrien, être précieux pour convaincre qu'il y a là la recherche d'une solution politique", a-t-il ajouté.
"Dans la perspective de la conférence de Genève (après Montreux en Suisse le 22 janvier), il faut que nous ayons la pression suffisante pour qu'il y ait cette transition" en Syrie, a déclaré M. Hollande, qui compte sur le "message de paix" du pape.
Le pape François a demandé lundi que la conférence de paix Genève-II puisse marquer le début de la pacification en Syrie et a demandé le respect du droit humanitaire.
"On ne peut accepter que soit frappée la population civile innocente, surtout les enfants", a ajouté le pape argentin, qui a aussi réclamé de "garantir de toutes les manières possibles l'assistance humanitaire".
Le pape "peut également être utile dans le cadre de la négociation entre Israéliens et Palestiniens", a poursuivi François Hollande, qui compte aussi aborder "la question des chrétiens d'Orient qui sont aujourd'hui menacés, obligés de fuir pour beaucoup".
M. Hollande se rendra le 24 janvier au Vatican.
Le pape, pour sa part, doit se déplacer du 24 au 26 mai à Amman, Bethléem et Jérusalem.
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