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Jean Pascal se met en mode séduction et fait un clin d'oeil à Bernard Hopkins (VIDÉO)

Jean Pascal se met en mode séduction (VIDÉO)
Agence QMI

MONTRÉAL - Jean Pascal s'est mis en mode séduction, mardi midi, lorsqu'il s'est entraîné devant public au Complexe Desjardins.

Il y avait sensiblement le même nombre de personnes que la veille, quand Lucian Bute s'est livré lui aussi à un entraînement public. Mais alors que le Montréalais d'origine roumaine s'est contenté de saluer et de remercier humblement la foule, Pascal a sorti tout son arsenal pour courtiser les quelques milliers de spectateurs réunis dans l'agora du centre d'achats du centre-ville montréalais.

L'ancien champion du monde WBC des mi-lourds s'est fait remarquer dès son arrivée aux abords du ring, alors qu'il était affublé d'un combo cagoule-camisole vert fluo qui en a fait sourire plus d'un dans la foule. L'habit faisait penser dans un premier temps aux «hommes verts» qui assistent aux matchs des Canucks de Vancouver, mais en fait c'était un clin d'oeil à Bernard Hopkins, qui a l'habitude de s'habiller de cette manière lorsqu'il fait son entrée sur un ring.

«C'est un peu pour tout... me protéger des microbes, me garder au chaud, perdre du poids... C'est un trois dans un!», a dit Pascal de sa tenue vestimentaire, l'air rieur, avant de reconnaître que faire le poids, vendredi, «ne sera pas super difficile, mais pas facile non plus».

Après un entraînement rythmé, au cours duquel d'autres boxeurs du Groupe Yvon Michel ont été mis en valeur, Pascal a pris le micro et a longuement rendu hommage au public, en soulignant le fait que ce sont les amateurs de boxe qui seront les véritables gagnants du duel qu'il livrera samedi à Bute.

Pascal a par ailleurs lancé des souvenirs — des chandails et une paire de bottes de boxe — dans l'assistance et longuement signé des autographes, faisant même attendre les journalistes pendant 45 minutes afin de rencontrer le plus grand nombre de partisans possible.

«Je suis un vrai. J'aime la foule, j'aime les gens. Je ne prends pas des photos avec les gens juste pour les tweeter et les montrer», a lancé Pascal aux représentants des médias.

«Moi, je suis ici grâce aux gens, alors c'est la moindre des choses de leur en redonner», a ajouté le Lavallois d'origine haïtienne dont on sait, en raison de ses déclarations du passé, qu'il est quelque peu amer que Bute ait une plus grand cote d'amour que lui auprès du public.

Reste que Pascal a été plus magnanime que d'habitude à l'égard de Bute, mardi. Il l'a été en s'adressant à la foule, alors qu'il a remercié son adversaire d'avoir accepté le combat — que Pascal exige depuis plusieurs années — et il l'a été encore face aux représentants des médias.

«La foule va être divisée, un peu comme Canadien-Nordiques, a-t-il dit de l'atmosphère qu'il y aura au Centre Bell, samedi soir. Selon InterBox, 75 pour cent de la foule sera derrière (Bute), mais moi, la seule chose que je souhaite, c'est que les gens aient leur favori, mais qu'à la fin ils se rangent tous derrière le gagnant.»

Pascal a toutefois retrouvé son côté frondeur quand il s'est mis à répliquer à certaines affirmations de Stéphan Larouche, l'entraîneur de Bute.

Pascal a notamment laissé entendre que Larouche cherche à lui tendre un piège en le qualifiant de «boxeur de quatre rounds».

«En disant ça, il veut que je réplique en disant, non, c'est pas vrai, et que je boxe avec intensité à chaque seconde de chaque round pour que je m'épuise le plus vite possible.

«Mais Stéphan Larouche, malheureusement pour lui, ce n'est pas Bernard Hopkins, son poulain non plus, alors ça va être peine perdue pour eux d'essayer de rentrer dans ma tête, a ajouté Pascal. Les boxeurs intelligents, comme les Roy Jones, les Oscar de la Hoya, ne vont jamais se défoncer à chaque seconde de chaque round. Il faut boxer intelligemment.»

Larouche a par ailleurs dit avoir trouvé la faille chez Pascal, mais celui-ci en fait fi.

«Qu'ils trouvent les failles qu'ils veulent, moi je me suis entraîné en conséquence pour le meilleur Lucian Bute, alors vous allez voir le meilleur Jean Pascal, et que le meilleur gagne.»

Pascal a reconnu qu'il devra rester concentré et «suivre le plan de match», lui qui a souvent péché par le passé en cherchant à improviser.

Marc Ramsay, l'entraîneur de Pascal, s'est quant à lui dit d'avis que l'issue du combat est entre les mains de son poulain, et non celles de Bute.

Car selon Ramsay, plusieurs observateurs sous-estiment l'intelligence dont fait preuve Pascal dans le ring.

«Vous avez juste à regarder son combat contre Chad Dawson, qui est un autre gaucher de grande taille (comme Bute), et vous allez tout comprendre», a lancé le vétéran entraîneur.

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