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François Hollande attendu sur sa vie privée et son cap politique

François Hollande attendu sur sa vie privée et son cap politique

Très impopulaire, François Hollande devra faire face mardi aux interrogations sur sa vie privée après la révélation de sa liaison avec une actrice, lors d'une conférence de presse qui visait initialement à préciser son cap politique.

Le président socialiste tiendra la troisième conférence de presse de son mandat devant un parterre de 500 journalistes, qui l'interrogeront sur ces deux fronts délicats après une année 2013 désastreuse et avant les élections municipales en mars.

Le vif mécontentement des Français sur la pression fiscale, le taux de chômage et les restructurations a fait plonger le taux de popularité du gouvernement. Selon un sondage Ipsos/Le Point publié lundi, le chef de l'Etat enregistre 74% d'avis négatifs, un record.

En dépit du tumulte médiatique provoqué par sa liaison avec l'actrice Julie Gayet, 41 ans, le président Hollande, 59 ans, a selon son entourage poursuivi assidûment lundi la préparation de la conférence, enchaînant les réunions de travail avec ses collaborateurs, un déjeuner avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et des échanges sur la Centrafrique où les forces françaises sont engagées dans une périlleuse opération de stabilisation.

Le Mali, où la France poursuit l'allègement de son dispositif militaire un an après l'opération Serval contre des groupes islamistes armés, mais aussi la situation en Syrie, avant la conférence de paix prévue en Suisse le 22 janvier, devraient alimenter le volet international de sa conférence.

Pour tenter de déminer l'affaire de sa liaison, révélée vendredi par le magazine people "Closer", et l'hospitalisation dans la foulée de Valérie Trierweiler, victime d'un "coup de blues", plusieurs membres de l'entourage politique du président se sont relayés pour rappeler l'objectif de ce rendez-vous politique majeur: parler de la France et des sujets qui préoccupent les Français.

"L'objectif de la conférence de presse, c'est de parler de la France, de la croissance, du chômage, de l'investissement, elle n'a pas pour objectif de parler de ce qui a pu être publié dans un magazine et qui concerne, comme le président l'a dit, la vie privée", a résumé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

Son ancienne compagne, la socialiste Ségolène Royal, a aussi appelé à "tourner la page et à se remettre au travail".

La conférence de presse est en particulier attendue par le patronat depuis l'annonce le 31 décembre d'un "pacte de responsabilité" proposé aux entreprises, une initiative analysée comme une nouvelle politique économique social-libérale.

Le président Hollande a annoncé lors de ses voeux qu'il proposait aux entreprises ce pacte fondé sur "un principe simple: moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie, plus d'embauches et plus de dialogue social".

Si dans son immense majorité la classe politique considère que l'affaire de sa liaison relève avant tout de la vie privée, à l'instar de l'ancien Premier ministre de droite Alain Juppé, qui a jugé "insupportable" et "odieuse" la manière dont la liaison supposée du président a été révélée, des interrogations ont surgi sur sa sécurité ou son image.

Dans son édition datée de mardi, le quotidien Le Monde n'hésite pas à parler de "dysfonctionnements" des services de l'Elysée, qui n'ont notamment pas vérifié les conditions de sécurité de l'appartement abritant les amours de François Hollande, situé à deux pas de la présidence.

"On voit bien qu'il y a un impact public, au moins sur un plan: la sécurité du président", a observé le coprésident du parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon.

Rompant avec la réserve généralement observée, y compris à droite, le président du parti d'opposition UMP, Jean-François Copé, a jugé "tout cela désastreux pour l'image de la fonction présidentielle".

Dimanche, un sondage indiquait que 77% des Français considéraient que cette affaire relevait strictement de la sphère privée.

bur-blb/thm/mf

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