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Déraillement à Burnaby : l'impact environnemental incalculable pour l'instant

Déraillement à Burnaby : l'impact environnemental incalculable pour l'instant

Les trains circulent à nouveau à Burnaby après le déraillement de neuf wagons samedi, mais l'impact environnemental de l'incident reste à déterminer.

Trois des neuf wagons se sont renversés déversant du charbon dans le ruisseau Silver. Les six autres wagons ont quitté les rails, mais sont restés debout.

La compagnie ferroviaire Canadien National (CN) a déclaré dimanche que les fortes pluies des derniers jours ont emporté un barrage de castor et que l'afflux d'eau qui a suivi a emporté une partie du sol sur lequel reposaient les rails.

Pour sa part, le Bureau de la sécurité des transports poursuit son enquête avant de se prononcer sur la cause exacte de l'accident.

Les résidents du secteur sont reconnaissants que les wagons ne transportaient pas une matière plus toxique, mais ils s'inquiètent de l'impact du charbon sur les poissons et la faune.

« L'automne dernier, beaucoup de saumons sont venus frayer dans le lac Burnaby et les ruisseaux qui s'y déversent », explique Joe Sadowski, un résident du quartier.

La compagnie ferroviaire entend faire des analyses environnementales, mais le sol est encore trop humide.

Les Gardiens du ruisseau Silver, un groupe qui oeuvre pour la revitalisation du ruisseau, s'inquiète des impacts sur l'environnement.

« Les oeufs [de saumon] sont actuellement sous le gravier [au fond du ruisseau] et c'est donc inquiétant », explique Ed Von Euw qui travaille depuis plus de 10 ans à la revitalisation du ruisseau. « Il y a un impact direct là où le déversement a eu lieu bien sûr, car ils ont dérangé le fond du ruisseau et la végétation quand ils ont ramassé le charbon », souligne-t-il.

L'accident rappelle le souvenir encore frais de la tragédie de Lac-Mégantic au Québec.

Le maire de Burnaby, Derek Corrigan, croit que les premiers répondants de sa ville devraient savoir quelles matières dangereuses circulent sur leur territoire.

« Ils nous ont dit que nous pouvions le savoir après coup, une fois que les matières sont déjà passées chez nous, mais ils ne sont pas prêts à nous avertir », explique-t-il.

Le problème fera d'ailleurs l'objet d'un débat lundi soir au conseil municipal de Burnaby.

D'après les informations recueillies par Benoît Ferradini et Dan Burritt.

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