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La dépouille d'Ariel Sharon exposée à Jérusalem

La dépouille d'Ariel Sharon exposée à Jérusalem

La dépouille de l'ancien premier ministre d'Israël, Ariel Sharon, mort samedi après un long coma de huit ans, a été exposée dimanche au parlement, à Jérusalem.

Des milliers Israéliens de toutes conditions ont défilé devant son cercueil recouvert du drapeau israélien, placé au bout de l'esplanade de la Knesset. Des lignes d'autobus avaient été prévues pour amener le public sur place et éviter des embouteillages.

Lundi matin, une cérémonie funèbre est également prévue dans le bâtiment de la Knesset. Le premier ministre Benyamin Nétanyahou, le président Shimon Peres et des membres de sa famille prononceront des discours.

De nombreux dignitaires étrangers, dont le vice-président américain Joe Biden, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et l'ancien premier ministre britannique Tony Blair, assisteront aux funérailles.

Le cercueil sera ensuite transporté par convoi militaire vers le ranch familial d'Ariel Sharon. C'est à la « Ferme des sycomores », dans le sud d'Israël, non loin de la frontière avec Gaza, que l'ancien premier ministre a souhaité être enterré, selon un responsable israélien. Il reposera en paix près de sa deuxième épouse, Lily.

Le public pourra assister à l'inhumation.

Un pays en deuil

Le décès d'Ariel Sharon a plongé dimanche Israël dans une atmosphère de deuil national. Tous les médias font leur une sur la mort de l'ancien homme fort de la droite.

Samedi, les radios et chaînes de télévision ont consacré de longues heures à des témoignages d'hommes politiques, mais aussi de camarades d'armes de cet ancien général au passé controversé.

Les photos diffusées montrent surtout Ariel Sharon en train de s'occuper de ses moutons et de ses vaches dans son ranch familial.

L'état de santé d'Ariel Sharon s'était détérioré au cours des derniers jours à la suite de problèmes rénaux.

Premier ministre d'Israël de 2001 à 2005, il est le responsable de la création du mur de séparation, mais aussi du retrait israélien de la bande de Gaza, en 2005.

Héros de guerre pour certains Israéliens, il était honni par les Palestiniens, notamment pour son rôle dans les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, au Liban, en 1982, perpétrés par une milice chrétienne alliée d'Israël alors qu'il était ministre de la Défense.

D'ailleurs, de nombreux Palestiniens, de Gaza à Ramallah, et de Jénine aux camps de réfugiés du Liban, n'ont pas caché leur immense joie à l'annonce du décès de celui qu'ils nomment le « criminel Sharon », mais aussi leurs regrets que le général israélien n'ait pas comparu devant la justice internationale.

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