Jennifer Lawrence a ouvert la 71e cérémonie des Golden Globes, dimanche à Beverly Hills, en remportant le trophée du meilleur second rôle féminin pour "American Bluff", l'un des deux grands favoris de la soirée avec "12 years a slave".
La soirée a débuté à 17H00 (01H00 GMT) avec le traditionnel feu d'artifices de blagues des présentatrices de la cérémonie, les comédiennes Tina Fey et Amy Poehler.
"Sans vouloir faire offense aux nommés et gagnants de l'an dernier, c'est vraiment beaucoup mieux cette année", ont-elle déclaré, avant de lancer à Matt Damon, nommé pour le téléfilm "Ma vie avec Liberace": "Ne le prends pas mal, Matt mais ce soir tu n'es rien".
L'une des meilleures saillies a été inspirée par le film "Gravity", en lice pour le meilleur drame, et dans lequel George Clooney et Sandra Bullock jouent deux astronautes à la dérive dans l'espace.
"+Gravity+ est l'histoire de George Clooney, qui préfère partir à la dérive dans l'espace plutôt que de passer ne serait-ce qu'une minute avec une femme de son âge", a ironisé Tina Fey devant une sale hilare, en référence au passage du film où l'acteur se détache de Sandra Bullock pour laisser à cette dernière une chance de s'en sortir.
Le premier trophée de la soirée a été remporté par Jennifer Lawrence pour "American Bluff". Récidiviste, l'actrice de 23 ans avait remporté l'an dernier le Globe de la meilleure actrice de comédie pour "Happiness Therapy".
"Je tremble tellement. Ne me faites plus jamais ça, cela fait trop peur. Merci, merci !", a déclarée l'actrice, robe blanche et lèvres rouge sang.
Parmi les autres vainqueurs de la première heure, la série culte "Breaking Bad" (meilleure série dramatique), son acteur principal Bryan Cranston, et le chanteur Bono de U2, qui repart avec le Globe de la meilleure chanson ("Ordinary Love", pour "Mandela, un long chemin vers la liberté").
Les premières stars avaient commencé à défiler sur le tapis rouge à 15H00, sous un ciel légèrement couvert.
Leonardo DiCaprio a évoqué sur le tapis son rôle de Caligula des temps modernes dans "Le loup de Wall Street" de Martin Scorsese, sur les excès de la finance dans les années 90: "Tout le film était comme une dose géante d'adrénaline. On voulait porter cela à l'écran depuis (la crise de) 2008".
La cérémonie, organisée par l'Association de la presse étrangère à Hollywood (HFPA), se tient autour d'un dîner au Beverly Hilton, à Beverly Hills.
Les Golden Globes bénéficient cette année d'un cru exceptionnel pour le cinéma américain, qui a produit un nombre inhabituel de films susceptibles de prétendre aux plus hautes récompenses professionnelles.
Parmi la pléthore de films en lice, deux semblent néanmoins bénéficier d'un léger avantage: le drame sur l'esclavage "12 years a slave" et le thriller loufoque "American Bluff", nommés chacun dans sept catégories.
"12 years a slave", qui suit le destin d'un homme libre enlevé et réduit à l'esclavage pendant 12 ans au 19e siècle, disputera le trophée de meilleur drame à "Capitaine Phillips", "Gravity", "Philomena" et "Rush".
Les comédies opposeront le brillant "American Bluff", qui met aux prises un couple de petits escrocs et un agent du FBI dans une vaste opération anti-corruption dans les années 70, à "Her", "Inside Llewyn Davis" des frères Coen, "Nebraska" et "Le loup de Wall Street" de Martin Scorsese.
"12 years a slave" et "American Bluff" placent également tous leurs acteurs dans les catégories d'interprétation : Chiwetel Ejiofor, Lupita Nyong'o et Michael Fassbender pour le premier, Christian Bale, Bradley Cooper, Amy Adams et Jennifer Lawrence pour le second.
Les autres acteurs et actrices en lice pour les premiers et seconds rôles témoignent du niveau élevé de la compétition, avec des noms comme Cate Blanchett, Sandra Bullock, Emma Thompson, Kate Winslet, Meryl Streep, Julia Roberts, Tom Hanks, Idris Elba, Robert Redford ou Leonardo DiCaprio.
Les chances françaises seront défendues par "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche, pour le meilleur film étranger, et Julie Delpy, en lice pour le Golden Globe de la meilleure actrice de comédie ("Before Midnight").
Côté télévision, les Golden Globes devraient reproduire peu ou prou le palmarès des Emmy Awards, remis en septembre.
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